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GRIGNOTAGE, subst. masc.
Action de grignoter; résultat de cette action.
A. − [Correspond à grignoter A] Action de manger petit à petit, du bout des dents. P. anal. Quel grignotage des brins de lavande sèche (...) des grosses et crémeuses racines d'iris (Colette, Gigi,1944, p. 104).
B. − [Correspond à grignoter B] TECHN. MILIT. Action de harceler les positions de l'ennemi afin de l'en déloger petit à petit, d'anéantir son avance. Le résultat du système de grignotage employé constamment par nos alliés pour nous faire lâcher nos positions, système auquel nous nous prêtons trop souvent (De Gaulle, Mém. guerre,1954, p. 576).
Rem. Terme d'arg. milit. à l'orig. (Dict. termes milit., 1916).
POL., mod. ,,Tactique qui consiste à agir par petites opérations limitées mais répétées aussi longtemps et aussi souvent qu'il le faut pour atteindre le but souhaité`` (Gilb. 1971). Il existe une véritable technique de « grignotage » des libertés où l'on décèle quelques constantes (R. Errera, Les libertés à l'abandon, Paris, Seuil, 1968ds Gilb. 1971).
P. ext. Dégradation progressive. Une majoration de salaire de 5 % pour compenser le « grignotage » par la hausse des prix des conquêtes de juin dernier (Le Monde,23 févr. 1969ds Gilb. 1971).
Prononc. : [gʀiɳ ɔta:ʒ]. Étymol. et Hist. 1882 « destruction lente » (Zola, Pot-Bouille, p. 220). Dér. de grignoter*; suff. -age*. Bbg. Quem. DDL t. 15.