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GOBET, -ETTE, subst.
I. − Subst. masc.
A. − Fam. ou pop. [Correspond à gober A] Morceau, bouchée que l'on gobe. Gobet de pain.
B. − Pop. Chute, bas-morceau de viande. Il ne reste plus guère dans les boutiques que les gobets, morceaux de rebut que se disputent à vil prix les râleuses et les gargots de bas étage (G. Gœtschy, 1880 ds Larchey, Dict. hist. arg., 2eSuppl.,1883, p. 77).
C. − Cerise. Des gobets à courte queue (Littré).
D. − Vx. Chasse au gobet. Chasse pratiquée en faisant happer la perdrix en vol par le faucon ou l'épervier (d'apr. Littré).
Au fig. et fam. Prendre un homme au gobet. ,,Le saisir sans qu'il s'y attende`` (Littré).
II. − Subst., pop. [Correspond à gober C] Personne un peu niaise. Un bon gobet (d'apr. Littré).
Au fém., région. Fillette, jeune fille. Raison de plus pour ne pas imiter les gars et les gobettes d'ici! (Colette, Cl. école,1900, p. 305).Cette toute menue gobette (Colette, Cl. Paris,1901, p. 160).
Emploi adj. Je ne sais pas encore quand nous nous marierons, maman me trouve bien gobette (Colette, Cl. Paris,1901p. 38).
Rem. Il semble qu'au fém., la connotation péj. s'efface au profit de la seule nuance diminutive.
Prononc. et Orth. : [gɔbε], fém. [-εt]. Ds Ac. dep. 1694 au masc. Étymol. et Hist. 1. Ca 1220 bons gobez « bons morceaux » (G. de Coincy, Œuvres, éd. F. Kœnig, II Epi 33, 656); 2. 1694 « sorte de cerise » (Men.); 3. 1690 (Fur. : [...] Prendre un homme au gobet, pour dire, au gosier, au collet, l'emprisonner. Gobet, en termes de fauconnerie, se dit d'une manière de chasser ou voler les perdrix avec l'autour ou l'esprevier); 4. 1808 (Hautel : C'est un bon gobet. Se dit en plaisantant d'un enfant difficile à conduire, d'un petit polisson); 1845 « homme crédule » (Besch.). Dér., à l'aide du suff. -et*, du gaul. *gobbo « bec, bouche » (cf. l'a. irl. gop « bec, bouche », irl. mod. gob, IEW, p. 382), base de nombreux dér., formés souvent indépendamment les uns des autres (v. FEW t. 4, pp. 177-183).