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* Dans l'article "GARANCE,, subst. fém."
GARANCE, subst. fém.
A. − Plante (Rubiacées) grimpante et vivace, ayant pour variété principale la garance tinctoriale, dont la racine fournit une matière colorante rouge. Elles [les Rubiacées] doivent leur nom à la Garance [Rubia Tinctorum] qui peut être prise pour type (Plantefol, Bot. et biol. végét., t. 2, 1931, p. 440).Disparition de la culture de la garance dans le sud-est (Boulay, Arboric. et prod. fruit.,1961, p. 23).Cf. aussi alizarine ex. 2.
P. méton. Matière colorante rouge extraite de la garance tinctoriale. Lorsqu'on fait prendre par intervalle de la garance à un animal qui pousse des dents, on voit dans leur intérieur des couches rouges interposées aux autres, et qui ont été formées dans les momens où l'animal se nourrissoit de garance (Cuvier, Anat. comp., t. 3, 1805, p. 116).Dans une chaudière une décoction de garance pour teindre un tissu (Jouy, Hermite, t. 3, 1813, p. 282).Les laques de garance constituent de très belles laques rouges dont la matière colorante est la purpurine (Coffignier, Coul. et peint.,1924, p. 116).
B. − Gén. au sing. et en appos. Couleur rouge vif. Nappe bleu sombre au couchant avec une zone de rouge garance (Barb. d'Aurev., Memor. 2,1838, p. 289).La salle vide est rouge, le drap garance n'étant pas recouvert par les députés (Barrès, Cahiers, t. 5, 1906-07, p. 151).Et quelle couleur royale [du sang] (...)! Des marbrures fraîches et claires, garance rouge, presque rose, des coulées pourpres (Genevoix, Boîte à pêche,1926, p. 139).
En partic. Pantalon garance. Pantalon porté (de 1835 à 1915) par certains corps d'armée français. Le premier pantalon garance que j'ai aperçu (...) je suis descendue de voiture pour l'embrasser (Goncourt, Journal,1878, p. 1218).Képi, pompon vert et grimpants garance assortis (Céline, Mort à crédit,1936, p. 208).
REM.
Garancer, verbe trans.,vx. Teindre (quelque chose) avec de la garance. Garancer une étoffe. Garancer de la laine (Ac. 1798-1878).
Prononc. et Orth. : [gaʀ ɑ ̃:s]. Ds Ac. dep. 1694. Garance s'est écrit autrefois garence : Une décoction de racines de garence (Geoffroy, Méd. pratique, 1800, p. 318). Étymol. et Hist. 1. [Fin du xies. bot. warance (Raschi, Gl., éd. A. Darmesteter et D. S. Blondheim, t. 1, no1068)]; ca 1185 garance « id. » (A. de Paris, Alexandre, III, 5152 ds Elliott Monographs, 37, p. 258); 2. ca 1165 warance « teinture rouge extraite de la racine de cette plante » ([Chr. de Troyes], G. d'Angleterre, éd. M. Wilmotte, 2244); 3. ca 1265 warance « couleur rouge » (Gloss. de Harl., 140 a ds T.-L.). De l'a. b. frq. wratja « garance » qu'on restitue d'apr. l'a. h. all. rezza « id. » (Graff), empr. au lat. bractea, brattea « feuille de métal, notamment d'or » qui a été confondu sémantiquement avec le lat. class. blatta, -ea « pourpre ». Le mot est attesté en Gaule sous forme latinisée dep. le viies. dans des chartes, des glossaires, des capitulaires (v. Du Cange t. 4, p. 26), cf. DEAF, col. 136. Fréq. abs. littér. : 42.