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GAGNE-PAIN, subst. masc. invar.
A. − Activité qui permet à quelqu'un de gagner sa subsistance. Sauver son gagne-pain. Je fais ce métier pour vivre (...). C'est un gagne-pain en attendant (A. Daudet, Nabab,1877, p. 24).Une foule de gens sans travail, des contrebandiers privés de leur gagne-pain par la disparition même des impôts qu'ils fraudaient (Bainville, Hist. Fr., t. 2, 1924, p. 63).
B. − P. méton.
1. L'instrument, le moyen utilisé dans cette activité. C'est une excellente nature [cette femme], et cependant ses amours ont été plutôt un arrangement moral et financier de sa vie qu'un roman. C'est étonnant (...) comme les femmes regardent leur sexe comme un gagne-pain! (Goncourt, Journal,1857, p. 356).Le rationalisme qui, depuis plus de dix ans, est ton gagne-pain, si je te demande de le mettre un instant de côté pour me suivre, je doute que tu consentes à t'en départir (Sartre, Sursis,1945, p. 316) :
Ils [les artistes] deviennent aisément les familiers et les amis des grands seigneurs (...). Seulement, il faut qu'ils apportent leur instrument, leur gagne-pain : c'est là le collier. Nerval, Voy. Orient, t. 1, 1851, p. 70.
2. Personne qui assure la subsistance d'autres personnes. C'est à cause du Sphinx que rien ne marche, que personne ne gouverne, que les faillites se succèdent, que les temples regorgent d'offrandes tandis que les mères et les épouses perdent leur gagne-pain (Cocteau, Machine infern.,1934, II, p. 67).
Prononc. et Orth. : [gɑ ɳpε ̃] et [ga-]. Ds Ac. dep. 1694. Fér. Crit. t. 2 1787 écrit gâgne-pain. Étymol. et Hist. 1. 1292 gaaigne-pain « ouvrier qui reçoit un très petit salaire » (Rôle de la Taille de Paris, éd. H. Géraud, p. 122b); 2. a) 1508 « ce qui permet à quelqu'un de gagner sa vie » (E. d'Amerval, Livre de la Deablerie, éd. Ch. Fr. Ward, 173a); b) 1865 « celui qui assure la vie à d'autres » (Littré). Composé de gagne, forme de gagner*, et de pain*. Fréq. abs. littér. : 51.