Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
FRIGIDE, adj.
A.− Vx ou littér. Froid.
1. Synon. de froid (v. ce mot I A 1 a).On rentre au trot. Dans la grange, on ne touche plus en tâtonnant que des choses et des formes trempées, humides et frigides (Barbusse, Feu,1916, p. 149):
1. Il la supplia (...) de se réchauffer; − mais elle n'avait pas froid. − Pourtant, malgré la tiédeur de la chambre, vous étiez glacée, dans le lit. − Du tout, je suis ainsi; l'été et l'hiver j'ai les chairs fraîches. Il pensa qu'au mois d'août, ce corps frigide serait sans doute agréable, mais maintenant! Huysmans, Là-bas,t. 2, 1891, p. 49.
2. Synon. de froid (v. ce mot I B 2).Il [A. Daudet] crut, ou feignit de croire, à l'école du renfermé (...) pour ne pas mécontenter ce frigide crétin de Leconte de Lisle (L. Daudet, Stup. XIXes.,1922, p. 113).Griffith, ce cynique, ce sceptique, ce frigide Anglais, s'était montré enchanté de pouvoir participer à notre équipée dont il attendait une forte émotion car il broyait du noir (Cendrars, Main coupée,1946, p. 123).
B.− [En parlant d'une femme] Qui est incapable d'éprouver l'orgasme ou qui y est peu sensible (v. froid I B 1 spéc.). Une femme frigide que rien même pas le plus profond labour ne peut émouvoir (Cendrars, Homme foudr.,1945, p. 361).Ces femmes qui cherchent à se prouver qu'elles sont frigides en niant le plaisir qu'elles ressentent réellement (Mounier, Traité caract.,1946, p. 66):
2. ... si la femme frigide distrait ainsi sa conscience du plaisir qu'elle éprouve, ce n'est point cyniquement et en plein accord avec elle-même. C'est pour se prouver qu'elle est frigide. Sartre, Être et Néant,1943, p. 93.
[Plus rarement en parlant d'un homme] Était-il impuissant, ou simplement frigide? (Romains, Hommes bonne vol.,1932, p. 82).Ah! qu'il est aisé pour l'uraniste de passer pour frigide ou chaste, aux yeux de l'hétérosexuel! (Gide, Journal,1941, p. 99).
REM.
Frigidement, adv.Synon. rare et littér. de froidement.Tout ce cliquetis de tons frigidement papillotants (Goncourtds Nouv. Lar. ill.-Lar. Lang. fr.).Le fleuve sans autres émois Que l'aube bleue avec paresse Coule de Valvins à Samois Frigidement sous la caresse (Mallarmé, Vers circonst.,1898, p. 179).
Prononc. : [fʀiʒid]. Étymol. et Hist. 1706 « froid » (P. Moreau, seigneur de Brasey, Suite au tome III du Virgile Travesti de Mr Scarron ds Fr. mod. t. 31, pp. 296-302). Empr. au lat. class. frigidus « froid » sens propre et figuré. Fréq. abs. littér. : 17. Bbg. Darm. 1877, p. 180. − Jourjon (A.). Rem. lexicogr. R. Philol. fr. 1915/16, t. 29, p. 228.