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FRÉTILLER, verbe intrans.
A.− [En parlant d'un animal] Remuer, s'agiter par de petits mouvements vifs et courts. Poisson qui frétille; frétiller de la queue; frétiller comme une carpe. Serpent qui frétillait, rampait et sifflait (Gautier, Rom. momie,1858, p. 324).Les moineaux frétillaient, vibratiles, dans la poussière (Montherl., Célibataires,1934, p. 839):
1. Soudain le bonhomme enleva brusquement du fleuve un petit poisson d'argent qui frétillait au bout du fil. Puis il essaya de retirer son hameçon, le tordit, le tourna, mais en vain... Maupass., Contes et nouv.,t. 1, Femme de Paul, 1881, p. 1223.
P. métaph. Il sentait frétiller dans sa nasse les millions de M. Levrault (Sandeau, Sacs,1851, p. 16).
B.− P. anal.
1. [En parlant d'une chose] Bouger, se mettre en mouvement. Il lui sembla voir frétiller sa plume qui avait l'air de lui dire : Travaille? (Murger, Scènes vie boh.,1851, p. 57).
2. [En parlant d'une pers.] S'agiter sous l'effet d'un sentiment, d'une sensation. Je l'appelais « mon lieutenant », et je sentais que le nombril lui en frétillait d'orgueil (Duhamel, Nuit St-Jean,1935, p. 16):
2. C'était un paquet de haillons, de trous, de pièces, de ficelles, de vieilles fleurs, de vieux panaches; et là-dessous une pauvre figure fanée, tannée, ridée, crevassée, où la malice de deux petits yeux noirs frétillait au milieu des rides comme un lézard à la fente d'un vieux mur. A. Daudet, Contes lundi,1873, p. 199.
Pop. Frétiller de la croupe. Et elles balançaient leurs ventres, frétillaient de la croupe, secouaient leurs seins, répandant autour d'elles une senteur énergique de femmes en sueur (Maupass., Contes et nouv.,t. 1, Femme de Paul, 1881p. 1227).
REM. 1.
Frétillard, arde, adj.Qui s'agite sans cesse. Les petits goujons qui s'agitent frétillards et peureux (Gautier, Jeunes-Fr.,1872, p. 289).
2.
Frétillon, onne, adj. employé dans le même sens.À quatre-vingts ans, il [le marquis de S...] était encore frétillon et coquet (Sand, Hist. vie,t. 2, 1855, p. 106).
Prononc. et Orth. : [fʀetije], (il) frétille [fʀetij]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 2emoitié xiies. (Richeut, 1127, éd. I.-C. Lecompte ds Rom. R. t. 4, 1913, p. 289b). Prob. dér. en -iller* du rad. du verbe a. fr. froitier, freter « frotter » (ca 1245, Li Regrés N.-D., 94, 1 ds T.-L.), type en usage dans de nombreux dial. tant du domaine d'oïl que de celui d'oc (FEW t. 3, p. 784a), vraisemblablement de même orig. que frotter* (ibid., p. 787b); cf. aussi les dér. a. fr. froiterie « méchanceté » (xiiie-xives. ds T.-L.) et freteler « remuer vivement, rapidement » (xiiie-xves., ibid. et Gdf.). Fréq. abs. littér. : 82. Bbg. Dauzat Ling. fr. 1946, p. 56 (s.v. frétillon).Lew. 1960, p. 152 (s.v. frétillon).Mat. Louis-Philippe 1951, p. 287 (s.v. frétillard).