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* Dans l'article "FLEURI, IE,, part. passé et adj."
FLEURI, IE, part. passé et adj.
I.− Part. passé de fleurir*. Fleuri de/par + compl. à valeur causale.
A.− [Le compl. désigne l'élément (de beauté formelle) évoquant (celle de) la fleur]
P. anal. [Production naturelle] Mâchoires fleuries de dents (Faure, Hist. art,1909, p. 28).J'aperçois par-dessus les classeurs, son crâne fleuri de petits boutons roses (Duhamel, Journal Salav.,1927, p. 45).Il tirait d'un étui en peau de serpent, une volumineuse paire de lunettes et il se la campait sur le nez, avec ses doigts agiles, fleuris de gros bouquets de poils (Duhamel, Passion J. Pasquier,1945, p. 12).
[Aspect décoratif] Redingote fleurie par sa grande décoration pareille à une rose rouge épanouie (Maupass., Contes et nouv.,t. 1, Hérit., 1884, p. 527).La façade se dressait, fleurie d'ornements (Zola, Argent,1891, p. 245).
B.− [Le compl. désigne un élément (précieux) servant à orner, à perfectionner quelque chose] De très loin, je vois son visage fleuri par un bon sourire (Montherl., Olymp.,1924, p. 274).Un art fleuri d'aisance (Genevoix, Raboliot,1925, p. 27).Langage abscons et fleuri de métaphores (Béguin, Âme romant.,1939, p. 88).
II.− Emploi adj.
A.− Qui est en fleur; qui est couvert de fleurs. Cette plante fleurie a une odeur agréable (Kapeler, Caventou, Manuel pharm. et drog.,t. 1, 1821, p. 137):
1. Et des fleurs, une profusion de fleurs; tout ce pays était fleuri comme un éden : des chèvrefeuilles, de grands asphodèles en quenouilles blanches et des digitales en quenouilles roses. Loti, Mon frère Yves,1883, p. 213.
P. ext.
Littér. Qui comporte des fleurs; qui est caractérisé par la floraison. ,,La saison fleurie. Le printemps`` (Ac. 1835-1932). Pâques fleuries. Dimanche qui précède immédiatement celui de Pâques. Au dimanche de Pâques fleuries, qui est le dimanche des Rameaux, de longues processions font le tour de l'église (Faral, Vie temps st Louis,1942, p. 221).
Néol. Qui est orné de fleurs, planté de fleurs. Concours de villes et villages fleuris, et de maisons fleuries (Jocard, Tour. et action.,1966, p. 251).
B.− [P. anal. avec le coloris des fleurs, en parlant de l'aspect des pers.] Qui a de l'éclat, de la couleur, un aspect de santé. Teint fleuri. Originalité fleurie de la chair (Proust, J. filles en fleurs,1918, p. 895).J'avais une mine fleurie, la peau tendue sur des joues rouges, et dans un corps alerte une âme jamais contrainte (Guéhenno, Journal homme 40 ans,1934, p. 24).Cf. Larbaud, Barnabooth, 1913, p. 13.
P. métaph. Cf. empereur ex. 1.
C.− Qui est embelli, agrémenté, orné.
1. [En parlant de la richesse ou des ornements d'une expression artistique ou intellectuelle (arts, lang., esprit)] Quel esprit fleuri et cynique, quelle élégance dans les paroles et les gestes, quelle calme franchise (Triolet, Prem. accroc,1945, p. 232):
2. Il y a un certain langage vain, fleuri, académiquement chantourné dans le vide, le langage salon − qui me donne toujours l'envie d'être direct et brutal au maximum. Du Bos, Journal,1927, p. 163.
2. Spécialement
a) ARCHIT. Gothique fleuri. Dernière période de l'architecture gothique où les découpures et les ornements sont multipliés à profusion :
3. Ce sont de fort belles sculptures de chêne, encadrées d'ornements d'architecture dans le genre flamboyant ou gothique fleuri; le style de ces sculptures enveloppées de fleurons de mille feuilles qui s'entrecroisent, et séparées par des colonnettes élégantes et capricieuses, est excellent. Nosban, Manuel menuisier,t. 2, 1857, p. 256.
b) MUS. Contrepoint fleuri. Contrepoint qui, par opposition au contrepoint simple, admet les intervalles dissonants : sur temps faible, par mouvement conjoint, ou sur temps fort, aux cadences en tant que retard :
4. ... autour des deux colonnes du nom : « Christe », s'enlace en contrepoints fleuris et pressés, comme des lianes, la supplication de l'Eleison. Rolland, Beeth.,t. 2, 1937, p. 343.
REM.
Floré, ée, adj.Fleuri, orné de fleurs. Cf. Kahn, Conte or et sil., 1898, p. 73, p. 205.
Prononc. et Orth. : [flœ ʀi], [flø-]. Ds Ac. dep. 1694. Fréq. abs. littér. : 1 335. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 485, b) 2 008; xxes. : a) 2 968, b) 1 548. Bbg. Duch. Beauté 1960, p. 98.