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FIXATION, subst. fém.
A.− Action de fixer, de maintenir ou d'assujettir quelqu'un ou quelque chose en un endroit déterminé ou dans une position donnée; résultat de cette action. Fixation des dunes, du sol; fixation des populations; mode de fixation. Synon. assujettissement, implantation, localisation.Elle voyait que la guerre, qu'elle avait cru devoir finir en quinze jours (...) durait toujours, qu'on n'avançait pas, phénomène de fixation des fronts dont elle comprenait mal le sens (Proust, Temps retr.,1922, p. 844).La tringle de fixation du vide-ordures sous laquelle il fallait se glisser (Abellio, Pacifiques,1946, p. 384).Des besoins de fixation et d'évasion, de bonheur sédentaire et de vagabondage (...) alternent chez les individus de constitution saine et normale (Arnoux, Zulma,1960, p. 15):
1. ... le règlement (...) autorise les lampes à incandescence à condition (...) d'adopter un système de monture tel que la fixation ou l'enlèvement des ampoules ne puisse donner lieu qu'à des étincelles se produisant en vase clos. Haton de La Goupillière, Exploitation mines,1905, p. 659.
1. P. ext. Procédé ou dispositif par lequel on fixe quelque chose. Skis frêne, (...) semelles enduites, avec fixations réglables (Catal. jouets [B.H.V.], 1936).
2. Spécialement
a) CHIR. Action de fixer les fragments osseux après une fracture; résultat de cette action. Broches de fixation sur lesquelles ne s'exercent que de faibles pressions (Judet, Fractures membres,1948, p. 17).
b) MÉD. Abcès de fixation. Abcès artificiel où s'opère la localisation du pus. V. abcès ex. 5.
Au fig. Activité qui a pour objet de faire dévier sur un point des ferments d'agitation sociale. Le sport : un abcès de fixation, que la bourgeoisie a mis du temps à découvrir. Il est que cette religion n'a pu naître et prospérer que grâce à la sécurité, aux loisirs (Mauriac, Nouv. Bloc-Notes,1961, p. 397).
B.− Action d'arrêter l'évolution d'une chose (plus rarement d'une personne) et de maintenir celle-ci dans un état donné. Synon. arrêt, stabilisation; anton. altération, changement, évolution.Dans la fabrication des papiers satinés, on ajoute toujours un peu de savon de cire pour faciliter la fixation des couleurs d'impression (Nouveau manuel complet du fabricant de couleurs,t. 1,1884,p. 400 [encyclop. Roret]).Un personnage historique n'est que le résultat d'une fixation à tel moment, en tel état (Valéry, Mauv. pens.,1942, p. 99):
2. L'univers remonte à ses origines, avant la fixation des formes et des espèces, regagne l'indétermination où tout encore est à l'état de premier devenir; l'esprit, à ce spectacle, éprouve le salutaire étonnement qui est l'élément naturel de la poésie... Béguin, Âme romant.,1939, p. 193.
Spécialement
BIOL. Action de fixer une cellule, un tissu. Tous ces détails sont plus nettement perceptibles après fixation et coloration (Dopter dsNouv. Traité Méd.,fasc. 8, 1925, p. 314).
CHIM. Action de rendre fixe un corps volatil. L'amidon se fait-il ainsi dans la graine par le dessèchement de la graine et la fixation de l'hydrogène de l'eau (C. Bernard, Notes,1860, p. 110).Le refroidissement du moût au contact de l'air amène une fixation chimique d'oxygène (Boullanger, Malt., brass.,1934, p. 363).
PSYCHANAL. ,,Attachement profond à une personne, à un objet, une situation, un événement ou aussi à un stade de développement chronologique de la sexualité`` (Méd. Psychanal. 1971). Dans ses souvenirs d'enfance (...) il était possible de démêler une fixation au frère et une intense culpabilité œdipienne (Choisy, Psychanal.,1950, p. 154).Une fixation affective excessive du garçon à sa mère (Mounier, Traité caract.,1946, p. 151).
PSYCHOL. Fait de fixer un souvenir par la mémoire. Nous allons au pays de l'enfance immobile, immobile comme l'immémorial. Nous vivons des fixations, des fixations de bonheur. Nous nous réconfortons en revivant des souvenirs de protection (Bachelard, Poét. espace,1957, p. 25).
C.− Action de définir, de déterminer ou de régler quelque chose. Fixation d'une date, d'une heure, d'un lieu; fixation d'un prix, d'un tarif, d'une valeur. Synon. définition, détermination; réglementation, taxation, limitation.Décider la fixation de l'ordre du jour (Barrès, Cahiers,t. 13, 1920-21, p. 84).V. compensation A 2 b.
Prononc. et Orth. : [fiksasjɔ ̃]. Ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. 1. 1432 alchim. (Baudet Herenc, Doctrinal ds Langlois, Seconde rhetorique, p. 109 : fixation, qui est ung terme d'alkamie); 2. 1669 fixation du prix (Edit, Recueil gén. des anc. lois fr., XVIII ds Kuhn); 3. 1923 psychanal. (trad. Freud, Intr. à la Psychanal., Payot, p. 366). Dér. de fixer*; suff. -(a)tion*. Fréq. abs. littér. : 207. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 94, b) 127; xxes. : a) 42, b) 706.