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FENTE, subst. fém.
A.− [Correspond à fendre A]
1. Action de fendre. La fente des ardoises. ,,Bois de fente, celui qu'on débite en le fendant pour en faire des échalas, des lattes, des cercles, du merrain, etc.`` (Ac. 1835-1932). Le bois du châtaignier est élastique (...) et bon pour la fente (Baudrillart, Nouv. manuel forest., t. 1, 1808, p. 62).
2. Séparation accidentelle, ouverture naturelle ou volontairement pratiquée d'un corps en deux ou plusieurs parties.
a) [Sur le corps humain] Un filet de sang coulait d'une fente au coin du front (Maupass., Contes et nouv., t. 2, St-Antoine, 1883, p. 199).La fente démesurée de sa bouche (Mauriac, Nœud vip.,1932, p. 42):
1. La bouche est inoubliable : des lèvres incolores, d'un dessin lourd et net; un sourire qui semble venir de très loin, sans hâte, qui allonge démesurément la fente des lèvres sans les entr'ouvrir... Martin du G, Devenir,1909, p. 36.
b) [Sur un objet] Ouverture longue et étroite. La tunique en mousseline de pourpre ouvrait jusqu'à la hanche sa fente longue et lâche. Démétrios passa lentement la main par cette ouverture flottante (Louÿs, Aphrodite,1896, p. 92).[Le] ruban qui s'échappe en crépitant de la fente d'un téléscripteur (Sarraute, Ère soupçon,1956, p. 97):
2. Assis l'un près de l'autre dans une profonde encoignure, ils regardaient par la fente d'une meurtrière, comme par le trou d'une serrure, en cachette, le pays lumineux. Triolet, Prem. accroc,1945, p. 54.
Spéc., ARBORIC. Greffe en fente. Greffe par incision pratiquée sur l'arbre ou sur l'arbuste qu'on veut greffer. [Les] systèmes [de greffe] sont aujourd'hui réduits à deux types (...) : la greffe en fente anglaise et la greffe en fente pleine (Brunet, Matér. vitic.,1909, p. 13).
B.− [Correspond à fendre B]
1. Rupture généralement provoquée par un élément naturel (sécheresse, gel, tremblement de terre, etc.). (Quasi-)synon. crevasse, fissure.Tout le monde sait que les filons sont des fentes remplies après coup (Elie de Beaumont, Émanat. volcan.,1847, p. 13).Une brique de qualité satisfaisante (...) est compacte, sans gerçures, boursouflures, fentes ou autres cavités (Bourde, Trav. publ.,t. 1, 1928, p. 134):
3. ... nous nous engageâmes dans une belle et profonde fente de montagne qu'ils appellent « die Hoelle », le creux, la profondeur (et non « l'enfer », comme on le traduit si mal). Michelet, Journal,1842, p. 424.
2. Espace existant entre deux éléments mal joints. L'eau passait sur les bords, entrait par les fentes de la barque (Flaub., Tentation,1849, p. 334).
C.− [Correspond à fendre D] SKI. ,,Action d'avancer un ski par rapport à l'autre en se fendant comme un escrimeur; l'écart ainsi obtenu`` (Rob. Suppl. 1970). Cf. Gautrat Ski 1969.
Prononc. et Orth. : [fɑ ̃:t]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1332 (Acte norm. de la Chambre des Comptes, 13, Delisle ds R. Hist. litt. Fr. t. 12, 1905, p. 698). D'un subst. fém. *findita, de *finditus part. passé de findere (fendre*) (Bl.-W.1-5), class. fissus, fissa (fesse*), ou plutôt formé sur fendre d'apr. le modèle rente* : rendre (FEW. t 3, 552b). Fréq. abs. littér. : 777. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 275, b) 1 349; xxes. : a) 1 300, b) 710.