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FAUBOURG1, subst. masc.
A.− Au sing. ou au plur.
1. HIST. Agglomération qui s'est constituée hors de l'enceinte d'une ville. J'allais (...) à Saint-Servan, faubourg séparé de Saint-Malo par le port marchand (Chateaubr., Mém.,t. 1, 1848, p. 53).Dès 1367, la ville se répand tellement dans le faubourg qu'il faut une nouvelle clôture, surtout sur la rive droite (Hugo, N.-D. Paris,1832, p. 137).
2. Généralement au plur. Quartier d'une ville qui s'est développé en dehors du périmètre initial de cette ville. Les faubourgs industriels, ouvriers. Les faubourgs élégants des grandes villes cosmopolites (H. Bataille, Maman Colibri,1904, p. 22).Les faubourgs et la périphérie dardaient plus d'un million d'hommes dans des directions à peu près convergentes (Romains, Hommes bonne vol.,1932, p. 210).L'intention prêtée au ministre de la Reconstruction (...) de réaliser à Rezé, dans les faubourgs de Nantes, une seconde expérience marseillaise (Combat,19-20 janv. 1952, p. 1, col. 5).
B.− Faubourg (de) + nom propre
1. [Sert à former le nom de certains quartiers situés sur l'emplacement d'un ancien faubourg] Le faubourg Saint-Antoine, le faubourg de la Croix-Rousse. De quel quartier es-tu, citoyen? L'homme. − Faubourg Saint-Marceau (A. Dumas père, Napoléon,1831, II, p. 33).
2. Usuel, par brachylogie. [Sert à nommer, à Paris, l'artère principale d'un quartier appelé « faubourg », p. ell. du syntagme « la rue du »] Deux camions de police (...) venaient de se ranger sur le bord du trottoir, à l'angle de la rue Lafayette et du faubourg Montmartre (Vailland, Drôle de jeu,1945, p. 100).
C.− P. méton.
1. Population d'un faubourg. Il y a cinq mille personnes autour du monastère. Tout le faubourg, et bien au delà (Montherl., Port-Royal,1954, p. 1031).
En partic. [À Paris]
Le noble faubourg, p. ell. le faubourg. Le faubourg Saint-Germain. Le faubourg Saint-Germain n'en donnera pas plus cette année [des bals] que l'année dernière. Le noble faubourg boude décidément contre son plaisir (Musset, Revue des Deux-Mondes,1833, p. 326).Le faubourg se moqua des ministres qui n'étaient pas gentilshommes (Balzac, Langeais,1834, p. 225).
Le faubourg. Le faubourg Saint-Antoine :
1. La rue de la Roquette, communiste (vivant par vastes enclos, longs passages), prend le drapeau rouge; le faubourg, mixte, garde le drapeau tricolore, enrégimentant la Garde Nationale. Michelet, Journal,1848, p. 694.
Les faubourgs. Les faubourgs populaires de Paris. Les faubourgs s'agitent. L'artillerie de votre Garde Nationale est prête à seconder l'émeute (Vigny, Mém. inéd.,1863, p. 98).Un projet d'impôt très impopulaire, qui faisait gronder les faubourgs (Zola, Ventre Paris,1873, p. 869).
2. [À Paris] Les manières, l'esprit communs à la population d'un faubourg :
2. Ce que l'on nomme en France le faubourg Saint-Germain n'est, ni un quartier, ni une secte, ni une institution, ni rien qui se puisse nettement exprimer. La Place Royale, le faubourg Saint-Honoré, la Chaussée d'Antin possèdent également des hôtels où se respire l'air du faubourg Saint-Germain. Ainsi, déjà tout le faubourg n'est pas dans le faubourg. Balzac, Langeais,1834p. 215.
[Gén., en fonction de déterminant]
a) [En parlant du faubourg Saint-Germain] La comtesse. − (...) vous êtes d'une galanterie qui sent son faubourg Saint-Germain (A. Dumas père, Angèle,1834, IV, p. 148).
En emploi adj. Le salon des Montespan est resté très pur « faubourg » (...) très vieux jeu si vous voulez?... On n'y mélange pas les mondes (Gyp, Cayenne,1899, p. 18).
b) [En parlant du faubourg Saint-Antoine, des faubourgs populaires] Corresp. à faubourien, ienne. Accent du faubourg, des faubourgs.
En emploi adj. Un ton populaire français, très faubourgs de Paris avec souvenirs de provinces (Larbaud, Journal,1934, p. 288).Fréhel (...) chante les meilleurs morceaux de son répertoire « faubourg » avec réverbère à l'appui (L'Œuvre,10 avril 1941).
Rem. La docum. atteste faubourisme, subst. masc. Le canaille des anatomies, le faubourisme des minois (Goncourt, Journal, 1896, p. 962).
Prononc. et Orth. : [fobu:ʀ]. Ds Ac. 1694, s.v. faux-bourg; ds Ac. 1718 et 1740, s.v. fauxbourg; ds Ac. 1762-1932 sous la forme moderne.