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EXTRAPOLER, verbe intrans.
A.− MATH. Calculer par extrapolation. Anton. interpoler :
1. Ainsi, le mathématicien, lorsqu'il extrapole par analogie, s'expose à voir les faits lui donner un démenti; mais le risque ainsi couru ne saurait lui interdire cette forme d'exploration, pourvu que la logique ne perde jamais ses droits. Gds cour. pensée math.,1948, p. 50.
B.− Déduire, à partir de processus ou de comportements observables, des processus ou des états qui échappent à l'expérience humaine :
2. L'interprétation réaliste voudrait qu'on alléguât des faits précis et des témoignages expérimentaux, mais le caractère normatif de l'interprétation idéaliste ne sert-il pas à extrapoler et à combler les vides de l'expérience? J. Vuillemin, Essai signif. mort,1949, p. 13.
En emploi trans. Il faut d'ailleurs prendre garde que c'est par une autre illusion que nous extrapolons le jugement de réalité en le faisant porter sur ce qui est en deçà de l'expérience proprement objective (Marcel, Journal,1922, p. 285).
Rem. On rencontre ds la docum. a) Extrapolant, ante, part. prés. employé adj. dans un sens fig. Les anciens [doyens d'une communauté] étaient conservateurs, stricts en matière de discipline monastique, peu enclins aux interprétations extrapolantes (Philos., Relig., 1957, p. 5214). b) Extrapolable, adj. Nous mesurons tout cela « comme si »... les lois étaient immuables et extrapolables (Decaux, Mesure temps, 1959, p. 22). On ne connaît pas les régularités utilisables et extrapolables (Perroux, Écon. XXes., 1964, p. 546).
Prononc. : [εkstʀapɔle], (j')extrapole [εkstʀapɔl]. Cf. extra-. Enq. : /ekstʀapol/ (il) extrapole. Étymol. et Hist. Fin xixes. (Gde Encyclop. t. 16, s.v. extrapolation). Formé sur le modèle de interpoler* par substitution de extra-* à inter-. Fréq. abs. littér. : 13. Bbg. Dub. Dér. 1962, p. 56. − Eyraud (D.). Vive la langue. Vie Lang. 1969, p. 198. − Gross (M.). Probl. des relations entre synt. et lex. Fr. mod. 1969, t. 37, p. 368.