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ENVOLÉE, subst. fém.
A.− [En parlant d'un animal] Action de prendre son vol; p. méton. le vol lui-même. Synon. envol.Pigeonnier de campagne tout bruyant d'envolées, et d'où sort à tout moment le froufrou d'un pigeon blanc (Goncourt, Ch. Demailly,1860, p. 385).
B.− P. ext. Fait d'être soulevé ou emporté par l'air; fait de flotter au vent. Une envolée d'étoiles jaillissant de la bûche (Goncourt, Ch. Demailly,1860p. 223).Les maisons s'écroulaient dans les envolées d'étincelles (Malraux, Espoir,1937, p. 757).
1. Domaine vestimentaire.Dans un dernier tourbillon, une envolée de jupes, la valse s'achevait (Van der Meersch, Invas. 14,1935, p. 177).
P. métaph. Pont-Aven, envolée blanche et rose de l'aile d'une coiffe légère qui se reflète en tremblant dans une eau verdie de canal (Proust, Swann,1913, p. 389).
2. Domaine musical.Fait, pour un chant, une mélodie, de s'élever en l'air. L'invocation aux saints et aux saintes, l'envolée des « kyrie eleison » (Zola, Rêve,1888, p. 189).L'orgue préluda, puis s'effaça, soutint seulement l'envolée des voix (Huysmans, En route,t. 1, 1895, p. 5).
C.− P. métaph. et au fig.
1. [Avec une idée de légèreté, d'élévation]
a) Domaine des réalités concr.Fait de s'élancer, de s'élever avec élégance ou majesté. Un arbre de l'envergure et de l'envolée de ce hêtre (Giono, Roi sans divertiss.,1947, p. 32).
b) Domaine des réalités abstr.
− Domaine de la pensée et du style.Élan, élévation dans l'inspiration et l'expression. Deux œuvres de la jeunesse de Gœthe, deux imaginations de la plus haute envolée (Goncourt, Journal,1875, p. 1056):
1. M. Vildoux planait dans les hauteurs de la sainte Trinité et du Verbe incarné. Nous devions nous contenter d'attendre patiemment que son envolée eût pris fin. Pour être juste, je dois reconnaître que de ses considérations éthérées un mot me restait parfois qui pouvait par la suite m'éclairer l'âme. Billy, Introïbo,1939, p. 82.
− Domaine de la vie morale et relig.Élévation de l'âme, de l'esprit. L'envolée qui fait les mystiques ou les amoureuses, selon le milieu (Zola, DrPascal,1893, p. 119).
2. [Avec l'idée d'une disparition, d'un départ] Action de disparaître, de partir. Prendre son envolée. Disparaître. Synon. prendre le large :
2. Elle [Céline] déguerpissait du logis, les mâchoires encore émues, et le père la laissait libre; mais jamais, au grand jamais, il ne consentirait à ce que son autre fille prît son envolée après la soupe. Huysmans, Les Sœurs Vatard,1879, p. 148.
3. [Avec l'idée d'une fuite irréversible] Fait, pour une réalité temporelle, de passer rapidement, de s'écouler (v. clapotis citat. de Péladan).
Prononc. et Orth. : [ɑ ̃vɔle]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1856, sept. « action de s'envoler » ici au fig. (Goncourt, Journal, p. 269 : l'avare qui craint l'envolée de ce coffre qu'il serre). Part. passé fém. substantivé de envoler*. Fréq. abs. littér. : 322. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 194, b) 714; xxes. : a) 989, b) 225. Bbg. Quem. Fichier.