Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
ENTOURLOUPE, ENTOURLOUPETTE, subst. fém.
Fam. Plaisanterie, mauvais tour, destiné à prendre avantage sur quelqu'un. Faire, préparer une entourloupette (à qqn); pas d'entourloupes! d'entourloupette(s)! Synon. fam. crasse.Tous ses fourbis problématiques, ses entourloupes à distance (Céline, Mort à crédit,1936, p. 410).Mais des trucs, des préparations, des entourloupettes comme celles du couple d'en-dessous, non, je n'aurais jamais supposé ça (Arnoux, Zulma,1960, p. 210):
1. C'était à longueur de journée une sacrée pagaye... et une entourloupe continuelle... il me faisait des tours effroyables... Céline, Mort à crédit,1936p. 468.
En partic. (en affaires), fam. ou arg. Irrégularité, tromperie. Synon. tour (de passe-passe).Il comprenait que ça! l'entourloupe! la cloche! pas un soupçon de sentiment! (Céline, Mort à crédit,1936p. 639):
2. Là encore, entourloupette, comme il est d'usage, paraît-il : on grossit le prix du cheptel et du matériel pour camoufler le prix de la reprise. Debatisse, La Révolution silencieuse,1963, p. 57.
P. ext., au, plur. fam. ou arg. Propos fantaisistes et mensongers, destinés à prendre avantage sur quelqu'un. Synon. fam. salades.Tout cela n'était que fariboles et entourloupettes pour exalter les benêts monarchistes (La Varende, Saint-Simon,1955, p. 130).Je commençais à en avoir ma claque de ces remâchements, bafouillages et entourloupettes moroses (Arnoux, Zulma,1960, p. 124):
3. Alors, ils se montaient des bobards, des entourloupes monumentales, ils rêvaient tous de réussites, de carambouilles formidables... Céline, Mort à crédit,1936p. 342.
Rem. On trouve aussi ds la docum. le verbe trans. entourlouper, fam. ou arg. Duper quelqu'un par une entourloupe. Si quelqu'un (...) protestait, on s'excusait (...) on réussissait à « l'entourlouper » (Vialar, Zingari, 1959, p. 47).
Prononc. : [ɑ ̃tuʀlup], [ɑ ̃tuʀlupεt]. Étymol. et Hist. 1931 entourloupette (Chautard, Vie étrange arg., p. 284); 1947 entourloupe (Stollé, Douze récits hist., p. 2). Création fantaisiste sur tour « action qui suppose de la malice, de la ruse » avec préf. en-*, peut-être avec infl. de turlupin, turlupiner. Fréq. abs. littér. : Entourloupe : 11. Bbg. Guiraud (P.). Le Champ morpho-sém. du mot tromper. B. Soc. Ling. 1968, t. 63, pp. 96-109. − Prigniel (M.). Entourlouper, entourloupe, entourloupette. Fr. mod. 1971, t. 39, pp. 345-349.