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ENFLÉ, ÉE, part. passé et adj.
I.− Part. passé de enfler*.
II.− Adjectif
A.− Qui a une grosseur anormale. Joue, main enflée. Synon. gonflé, bouffi, tuméfié.Viens que je voie... Je vais laver ce coup à l'eau blanche... C'est enflé (Van der Meersch, Invas. 14,1935, p. 263):
1. ... l'un avec la lèvre inférieure pendante et si terriblement enflée qu'elle lui faisait une sorte de mufle, ... Ambrière, Les Grandes vacances,1946, p. 228.
B.− Au fig. Qui a une ampleur anormale. Incident enflé; description enflée. Mais la croyance est ici enflée, exagérée, multipliée (Bergson, Deux sources,1932, p. 171).
[En parlant d'un style] Qui manque de naturel. Synon. ampoulé, grandiloquent.Hier (...) je fis une lettre pour Victorine, (...) encore un peu enflée (Stendhal, Journal,t. 1, 1801-18, p. 220).Ce style enflé a la grandiloquence d'une cloche (Green, Journal,1929, p. 10).
− Dans le domaine des sentiments.Fier (de quelque chose). Savant enflé de son génie. Synon. enorgueilli; anton. humble, modeste.Vous parlez sans connaître, répliqua le brigadier, tout enflé de la nouvelle (Bernanos, Crime,1935, p. 780).Le garçon [Xavier] a la tête un peu enflée. Je pensais que le temps l'assagirait (Vialar, Tournez,1956, p. 155):
2. ... le premier pas qu'il fallait faire pour être chrétien, c'était d'être humble. Mais les hommes, enflés de leur vaine science, n'étaient pas capables de faire un pas si nécessaire. Du Bos, Journal,1927, p. 380.
III.− P. méton., subst.
1. Pop. Niais, prétentieux, Voulez-vous bien lâcher mon cheval, espèce d'enflé! (A. Daudet, Nabab,1877, p. 55).« Eh! dis, l'enflé, crie un type, tu crois que je ne m'en sentais pour me battre... » (Sartre, Mort âme,1949, p. 210):
3. − Quel film! Quel film cocasse il y aurait à faire, une cascade de gags inépuisables et saugrenus, avec les enflés du ministère, ... Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 306.
2. Au fém., arg.
a) Vx. Outre contenant une boisson. La vessie ou l'enflée d'eau d'aff, fut pressée jusqu'à la dernière goutte (Vidocq, Mém.,t. 3, 1828-29, p. 131).
b) ,,Femme enceinte`` (Esn. 1966).
Rem. En lang. pop., on emploie parfois l'adj. enfle au lieu de enflé. La mer est enfle. Ne parlez jamais aux revenants, on devient tout enfle (Mess bx N. 1896, 56 ds Pierreh. 1926).
Fréq. abs. littér. : 353. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 438, b) 595; xxes. : a) 763, b) 348.
Bbg. Gir. 1834, p. 38. − Gottsch. Redens. 1930, p. 418.