Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
EFFLANQUER, verbe trans.
A.− [En parlant d'un animal, d'une pers.] Rendre maigre des flancs, par la fatigue, la mauvaise nourriture ou la maladie. Efflanquer son cheval, un chien; la mauvaise nourriture l'a efflanqué. Chacun de ces huit ouvrages aurait efflanqué et fourbu pour un an le plus fort des autres écrivains français qui ne font pas un demi-volume par an (Balzac, Lettres Étr.,t. 1, 1824-30, p. 495).Afin de produire de l'effet à Paris, il diminuait chaque jour sa ration, et il était efflanqué de jeûne plus qu'un lévrier après les chasses (Gautier, Fracasse,1863, p. 147).
P. métaph. :
Mon intention n'est pas de narrer, par le menu, l'histoire de Bernadette et de Lourdes (...), elle est, on peut le dire, rabâchée par les écrivains de tous les camps, efflanquée par les redites. Huysmans, Les Foules de Lourdes,1906, p. I.
Emploi pronom. à sens passif. Voici de quoi engraisser les équipages qui s'efflanquent (La Varende, Tourville,1943, p. 40).
B.− P. ext.
1. Faire ressortir l'ossature d'un cheval. Dans l'étau de ses genoux, il efflanqua son cheval (Esparbès, Folie épée,1927, p. 247).
2. P. métaph., emploi pronom. Perdre sa forme arrondie. Les vallons se creusent les collines s'efflanquent et prennent par moments un faux air de montagnes (Hugo, Rhin,1842, p. 351).
3. TECHNOL. (horlog.). Passer une lime entre les ailes d'un pignon pour leur donner la forme voulue (d'apr. Chesn. 1857).
Prononc. et Orth. : [eflɑ ̃ke]; efflanque [eflɑ ̃:k]. Sous l'influence des lettres redoublées, transcrit avec [ε] ouvert, à l'initiale, [εflɑ ̃ke] ds Littré, Barbeau-Rodhe 1930 et à titre de var., en ce qui concerne l'adj. efflanqué ds Warn. 1968. Le verbe est admis ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. a) 1390 rage efflanchée « rage caractérisée par la maigreur du chien » (G. Phébus, Livre de chasse, chap. 16, 24, éd. G. Tilander); ca 1570 rage efflanquée (Livre du roy Charles de la Chasse du Cerf, éd. H. Chevreul, p. 51 ds Tilander Glan., p. 77); b) 1573 esflanqué « maigre (d'un animal) » (R. Belleau in Poètes du XVIesiècle, éd. Gallimard, p. 566 ds Quem. Fichier); 1611 esflanquer « amaigrir par la fatigue, l'exercice » (Cotgr.); 1690 part. passé adj. « maigre (d'une personne) » (Fur.); 2. 1752 horlog. (Trév. : efflanquer un pignon). Dér. de flanc*; préf. é-*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 4.