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DÉFLAGRATION, subst. fém.
CHIM. Combustion rapide d'un corps, accompagnée de flammes, de projections de parcelles incandescentes et de bruit plus ou moins fort. Déflagration éblouissante, subite, fusante; déflagration du nitrate, du phosphore. La déflagration de la poudre (Claudel, Otage,1911, III, 4, p. 294):
... à ce stade fort critique du progrès des automobiles il fut observé à bien des reprises de telles fantastiques explosions, presque aussi massives! en pulvérisations totales! Des disséminations atroces! Des propulsions gigantesques!... Je ne pourrais leur comparer à l'extrême rigueur que les déflagrations subites de certains brasiers d'Air liquide... Céline, Mort à crédit,1936, p. 411.
P. anal. Éclatement violent s'accompagnant d'un bruit soudain et intense. La déflagration des grondements du tonnerre (Foch, Mém.,t. 1, 1929, p. 57).L'obsession inquiétante d'un ralenti de déflagration, d'un instantané de tremblement de terre (Gracq, Syrtes,1951, p. 75).
P. métaph. Manifestation subite et intense. Déflagration de colère. J'ai gardé le souvenir d'une de ces causeries (...) où Forain fut étourdissant. Mais comment fixer l'étincelle, le jet, la déflagration de cette intelligence universelle? (L. Daudet, Entre-deux-guerres,1915, p. 89).Les générations sont comparables à une succession de déflagrations. Les chefs-d'œuvre littéraires aussi (L. Daudet, Monde images,1919, p. 193).Ces deux déflagrations frappèrent l'opinion mondiale de stupeur et d'effroi (Billotte, Consid. strat.,1957, p. 4015).
Prononc. et Orth. : [deflagʀasjɔ ̃]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. [1691 (Mathieu Chastel(l)ain, Traité des convulsions et des mouvements convulsifs qu'on appelle à présent vapeurs, Lyon-Paris d'apr. Lar. Lang. fr.)] av. 1721 (Harris d'apr. Trév.); av. 1791 fig. (Mirab. ds Lar. 19e). Empr. au lat. deflagratio, -onis « combustion » au propre et au figuré. Fréq. abs. littér. : 25.