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DIVINATEUR, TRICE, subst. et adj.
[Indique une relation avec le fait de deviner* (cf. divinatoire)]
I.− Subst., vieilli. [Correspond à deviner A et divination A] Personne qui pratique la divination*. Interroger les divinateurs. Synon. cour. devin, ineresse.Passe, avant de parler, tes oracles au crible, Divinatrice! ou clos ta bouche avec ton poing (Leconte de Lisle, Poèmes trag.,1886, p. 192).Le grand divinateur des choses futures, Platon d'Athènes (France, Île ping.,1908, p. 158):
1. Ce qui suit, que le maître lui-même de ces lieux, que le puissant Loxias en ait cure, qui est le mire et le divinateur et l'interprète des prodiges. Claudel, Les Euménides,trad. d'Eschyle, 1920, I, p. 951.
II.− Adj. [Correspond à deviner B et à divination B; en parlant d'une pers. et, p. méton. de certains de ses attributs ou de certains produits de son activité] Rien ne se perd, rien ne se crée : admirable principe que le génie divinateur de Lavoisier appliquait déjà à la chaleur (Pasteur, Travaux,1865, p. 416).Un amant subtil, créé pour la femme, et si divinateur que sa caresse semble penser en même temps que mon désir (Colette, Vagab.,1910, p. 176):
2. ... il y a dans le mens divinior des poëtes, même les plus obscurs, quelque chose de cet instinct divinateur et prophétique qui dit la vérité sans la savoir. Lamartine, Voyage en Orient,t. 1, 1835, p. 298.
SYNT. Esprit divinateur; intelligence, sensibilité, pensée, parole, vue divinatrice; sens divinateur des choses très anciennes; enthousiasme clairvoyant, divinateur; puissance divinatrice ou prophétique; vertu divinatrice des sibylles; yeux, regard, air divinateur(s).
Emploi subst. [Désigne une pers. et, p. méton., certains de ses attributs] M. Félix Frank, qui fait admirer en Michelet le divinateur, le voyant (France, Génie lat.,1909, p. 18).Divisée entre l'affection et la crainte que m'inspiraient son intransigeance [de Nat] et sa fidélité, dangereuses divinatrices, j'évitais toute discussion (H. Bazin, Qui j'ose aimer,1956, p. 163).
Prononc. et Orth. : [divinatœ:ʀ], fém. [-tʀis]. Ds Ac. 1878 et 1932. Cf. devin. Étymol. et Hist. 1. Ca 1450 subst. « celui qui pratique la divination » (Mistere du Viel Testament, éd. J. de Rothschild, 26716); 1532 adj. (Rabelais, Pantagruel, chap. VIII, éd. V. L. Saulnier, p. 46); 2. 1806 adj. « qui devine, pressent » (Delille, L'Imagination, chant 1, éd. L. G. Michaud, Paris, 1824, p. 48). Empr. au subst. b. lat.divinator « devin ». Fréq. abs. littér. : 35. Bbg. Gohin 1903, p. 312.