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DESSERVIR1, verbe trans.
A.− [Le suj. désigne une pers.]
1. Vieilli. Assurer un service en un lieu fixe. Les saintes filles qui desservoient cet hospice (Nodier, J. Sbogar,1818, p. 217).La plupart des cuisiniers furent massacrés dans les palais qu'ils desservaient (Brillat-Sav., Physiol. goût,1825, p. 272).
2. En partic., usuel. Assurer le service religieux d'un lieu. Neuf vierges qui desservoient votre sanctuaire! (Chateaubr., Martyrs,1810, p. 74).La paroisse de Fairières était desservie par trois prêtres (Billy, Introïbo,1939, p. 22):
J'étais prêtre à Rome, sous le principat de l'empereur Gordien. Sans me recommander comme vous par des mérites singuliers, j'exerçais le sacerdoce avec piété. J'ai desservi pendant quarante ans l'église de Sainte-Modeste-hors-les-Murs. France, L'Île des pingouins,1908, p. 45.
B.− [Le suj. désigne une voie de communication, un dégagement, un moyen de transport] Assurer un service de communication, servir de dégagement. La route desservait uniquement les carrières de Bécourt (Zola, Bête hum.,1890, p. 35).Trois ascenseurs desservent les étages (Fargue, Piéton Paris,1939, p. 232).Le petit couloir qui desservait la salle de douches, les toilettes et la cuisine (Camus, Exil et Roy.,1957, p. 1648).La ligne de chemin de fer qui desservait Uzerche (Beauvoir, Mém. jeune fille,1958, p. 130).
P. ext. [Le suj. désigne un inanimé concr. ou une pers.] Assurer un service de distribution. Ce bureau de poste dessert plusieurs communes (Ac.1932).Le puits commun (...) desservant quatre ménages (Zola, Germinal,1885, p. 1217).Le facteur Eusèbe qui ne desservait plus notre endroit (Céline, Mort à crédit,1936, p. 589).
Au part. passé avec valeur d'adj. Accessible par des moyens de communication; équipé en moyens de communication. Ce quartier [le Jardin des Plantes] mal desservi, souvent désert (Arland, Ordre,1929, p. 316).
Prononc. et Orth. : [desε ʀvi:ʀ], (je) dessers [desε:ʀ]. Var. [dεs-] ds Land. 1834 et Littré (cf. dé-). Le verbe est admis ds Ac. 1694-1932. Conjug. cf. servir. Homon. : formes du verbe desserrer; dessert (subst. masc.). Étymol. et Hist. 1. [xiies. ms. Ashburnham « mériter » (Alexis, 35bds Foerster-Koschwitz)]; 2. a) 1155 « servir, accomplir un service » (Wace, Brut, éd. I. Arnold, 6212); b) 1250 « assurer le service de (une église, une chapelle) » (Donation ds Tailliar, Recueil d'actes des XIIeet XIIIes. en langue romane et wallonne, no113, p. 177); d'où 1752 subst. desservant (Trév.); 3. 1832 « faire accéder à (ici en parlant d'un escalier) » (Balzac, Curé Tours, p. 173); 1839 « assurer le service de communication de » (Id., Béatrix, p. 7). Du lat. deservire « servir avec zèle, se consacrer à », dér. de servire (v. servir). Bbg. Pamart (P.). Attention! route glissante. Vie Lang. 1968, p. 291. − Thomas (A.) Nouv. Essais 1904, p. 227.