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DÉPÊCHE, subst. fém.
A.− Vx. Action de dépêcher quelqu'un vers quelqu'un (cf. dépêcher A). Envoyer qqn en dépêche. Je rencontrai un jour un courrier que j'avais connu à l'armée, et qui arrivait d'Espagne, où il avait été envoyé en dépêche par le gouvernement (Brillat-Sav., Physiol. goût,1825, p. 214).
B.− Correspondance officielle transmise ou reçue par un personnage public. Les dépêches d'un ambassadeur, d'un ministre :
1. Le préfet fut bien étonné quand, à onze heures trois quarts, son huissier vint lui dire que M. le maître des requêtes n'avait pas remis de dépêches pour Paris. Stendhal, Lucien Leuwen,t. 3, 1836, p. 95.
HIST. La Dépêche d'Ems. Le coup de la dépêche d'Ems suppose la complicité enthousiaste d'une presse nombreuse et docile (Maurras, Avenir intellig.,1905, p. 82).
SYNT. Informer qqn par dépêche; adresser, envoyer, transmettre une dépêche; le conseil des dépêches; un porteur de dépêches.
Vieilli, au plur. ,,Lettres que les négociants et les banquiers écrivent, chaque ordinaire, à leurs correspondants`` (Ac. 1835, 1878).
C.− Information, communication le plus souvent brève, transmise par les moyens techniques les plus rapides. Dépêche télégraphique ou absol. dépêche :
2. ... qu'on correspondît pour un rien par pneu ou par dépêche, comme si on voulait, par la rapidité de cette communication, regagner les cent ans de retard qu'on avait par la naissance, etc. Montherlant, Les Célibataires,1934, p. 771.
JOURN. Dépêche de presse, dépêche d'agence. P. méton. Le contenu, l'information transmise. La Dépêche du midi :
3. On lui a offert, ici, en 17, un modeste emploi de journaliste dans une feuille du cru. Son principal travail consiste à mettre en français les dépêches d'agence. Romains, Les Hommes de bonne volonté,La Douceur de vivre, 1939, p. 90.
P. ext. [Le plus souvent au plur., vocab. des Postes] Ensemble du courrier postal. Sac de dépêches, service des dépêches, expédition des dépêches. Ce calcul de l'administration assimilant les transports des dépêches et des agents de la poste à des transports ordinaires (Pradelle, Serv. P.T.T. France,1903, p. 177).
Prononc. et Orth. : [depε ʃ]. Ds Ac. 1694 et 1718, s.v. depesche; ds Ac. 1740-1932 sous la forme moderne. Étymol. et Hist. 1464, 19 juin « lettre patente » (Arrêt du conseil contenant institution de la poste aux chevaux et aux lettres ds Rec. gén. des anc. lois fr., éd. Isambert, Jourdan, Decrusy, t. 10, p. 488 : Porteront aussi lesdits maîtres coureurs toutes dépêches et lettres de sa majesté qui leur seront envoyées de sa part et des gouverneurs); fin xves. « lettre » (Ph. de Commynes, Mémoires, éd. J. Calmette, t. 2, p. 195 : Finablement, ladicte lettre leur fut baillée, et n'eurent autre despêche qui fust de grant substance); spéc. 1671 « lettre concernant les affaires publiques » (Pomey); 1690 « communication transmise par voie rapide » (Fur.); 1800, 23 mai dépêche télégraphique (cité ds Brunot t. 9, p. 949, note 3). Déverbal de dépêcher*. Fréq. abs. littér. : 1 137. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 465, b) 1 611; xxes. : a) 2 502, b) 1 216. Bbg. Boulan 1934, p. 70.