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DÉCLIC, subst. masc.
A.− Petit mécanisme de déclenchement qui, actionné, détermine le fonctionnement ou l'arrêt d'un appareil. Faire jouer un déclic. ,,Appuyer sur le déclic`` (Dub.). Sur les marronniers des boulevards les photographes à califourchon braqueront leur œil à déclic (Cendrars, Du monde entier,Guerre au Luxembourg, 1957, p. 110).Embrayez maintenant en appuyant sur la pédale de droite et appuyez sur le déclic (Aymé, Mouche,1957, p. 135):
1. Il soupirait parce que, le temps d'attendre le déclic de la porte, qui s'ouvrait d'elle-même, grâce à un mécanisme bien huilé, sans bruit, sans heurt, il allait, comme les jours précédents, devenir un autre homme. Simenon, Les Vacances de Maigret,1948, p. 8.
SYNT. Armes à déclic. Armes à détente. Couteau à déclic. Couteau à ressort. Certains ouvraient le leur, d'un déclic sec, et en essayaient la pointe sur le dos de leur main (Dorgelès, Croix de bois, 1919, p. 180).
P. compar. Ses gestes sont précis comme le déclic d'un ressort dans un mécanisme bien ajusté (Bourget, Actes suivent,1926, p. 24).Ce fut rapide comme un déclic (La Varende, Dern. fête,1953, p. 87):
2. ... mon estomac est d'un capricieux! à la moindre alerte, la même petite douleur apparaît au côté droit, j'ai l'impression d'une espèce de déclic, d'un spasme. Ma bouche se sèche instantanément, je ne peux plus rien avaler. Bernanos, Journal d'un curé de campagne,1936, p. 1059.
P. métaph. Un déclic de muscles. On range, une fois pour toutes, ses péchés, en un ordre convenu; on lâche le déclic et le treuil tourne (Huysmans, Oblat,t. 1, 1903, p. 157).Le petit déclic de mon intelligence intervient soudain, et tout est fini (J. Rivière, Corresp.[avec Alain-Fournier], 1906, p. 317):
3. ... pris dans l'engrenage de leurs malaises et de leurs manies, les efforts dans lesquels ils se débattent inutilement pour en sortir ne font qu'assurer le fonctionnement et faire jouer le déclic de leur diététique étrange, inéluctable et funeste. Proust, Du côté de chez Swann,1913, p. 169.
B.− Au fig. [En parlant d'un mécanisme intérieur qui se déclenche, d'un automatisme, avec une idée de soudaineté, d'instantanéité] Crac, le déclic jouait, l'amoureux, le filou, l'homosexuel, l'alcoolique, l'incestueux commençaient à lui expliquer leur caractère (L. Daudet, Homme poison,1925, p. 83):
4. Le cerveau humain est fait, comme tout cerveau, pour monter des mécanismes moteurs et pour nous laisser choisir parmi eux, à un instant quelconque, celui que nous mettrons en mouvement par un jeu de déclic. Mais il diffère des autres cerveaux en ce que le nombre des mécanismes qu'il peut monter, et par conséquent le nombre des déclics entre lesquels il donne le choix, est indéfini. Bergson, L'Évolution créatrice,1907, p. 264.
C.− P. méton. Petit bruit sec produit par ce mécanisme lorsqu'il se déclenche. Déclic sec. Le déclic des sauterelles claque (Giono, Colline,1929, p. 163).Le déclic de l'ascenseur (Martin du G., Thib.,Épil., 1940, p. 814).Le déclic du grille-pain quand les rôties sautaient (Roy, Bonheur occas.,1945, p. 17):
5. Très grand silence. Trois heures du matin. Tous les bruits s'étalent entre des marges spacieuses. Les battements sourds envoyés à travers la maison par la pendule de la cuisine laissent passer le déclic métallique qui précède le chant des heures. Malègue, Augustin,t. 2, 1933, p. 210.
Prononc. et Orth. : [deklik]. Ds Ac. 1932. Var. déclicq ds Land. 1834. Étymol. et Hist. 1. Ca 1510 declic de langue « action de décliquer sa langue (pour parler) » (Le Giroufflier aux dames, 366 ds Anc. poésies fr., éd. A. de Montaiglon et J. de Rothschild, t. 13, p. 262), attest. isolée dans ce sens; 2. a) 1694 « sorte de bélier à enfoncer les pieux » (Corneille); b) 1699 « crochet ou ressort dont le jeu met une machine ou un mécanisme en action » (Félibien Dict., s.v. sonnette); c) 1838 « jeu, mouvement de cette pièce » (Ac. Compl. 1842); d) 1896 « bruit produit par le jeu de cette pièce » (Estaunié, Empreinte, p. 78). Déverbal de décliquer* (cf. m. fr. declichement « déclic, détente » 1347 ds Littré). Fréq. abs. littér. : 63.