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D, d, lettre
I.− Subst. masc. La quatrième lettre de l'alphabet. Un exemplaire de cette lettre. Le d, un d majuscule. Bonnard par un d, n'est-ce pas? me dit-elle en écrivant (A. France, Bonnard,1881, p. 408).
II.− Abréviation d'un terme, parfois d'un nom propre, commençant par cette lettre.
A.− ARM. Balle D, obus D (du nom de l'inventeur, le général Desaleux). L'introduction de la balle D exigeait pour les feux de guerre des champs de tir de 4 000 mètres de profondeur au moins (Joffre, Mém.,t. 1, 1931, p. 80).
B.− CHIM. D, symbole du deutérium. Abréviation de dextrogyre, il sert comme ,,préfixe indiquant, pour un composé chimique optiquement actif, une analogie de configuration spatiale avec le glycéral dextrogyre. Ex. : D-glucose`` (Méd. Biol. t. 1 1970).
C.− MÉTROL. d, abréviation de déci-.
D.− MATHÉMATIQUES :
1. Une des propriétés les plus immédiates d'une fonction qui satisfait à l'équation du potentiel (ou de Laplace) dans un domaine D (fonction harmonique) est d'être égale en chaque point A intérieur à D à la moyenne de ses valeurs sur la surface d'une sphère de centre A appartenant entièrement à D. Hist. gén. des sc.,t. 3, vol. 2, 1964, p. 63.
E.− RELIG. D, abréviation de dame dans N.-D. (Notre-Dame). ,,[Abréviation] de don, titre que portent les nobles espagnols et tous les ecclésiastiques italiens, surtout les Salésiens de don Bosco, et de dom, qui est ou bien le titre des Bénédictins prêtres, de tous les Chartreux ou de l'abbé seul chez les Cisterciens, ou encore, en portugais, le titre correspondant au « don » espagnol et que portait le roi (D. Carlos, don Carlos; D. Mabillon, dom Mabillon; D. Pedro, dom Pedro)`` (Lar. encyclop.).
F.− ADMIN. D, abréviation de (art) dentaire. ,,Lettre-clé de la nomenclature générale des actes professionnels des médecins et autres professions de santé. Portée sur les documents de l'assurance-maladie, elle caractérise les actes pratiqués par le chirurgien-dentiste (Arr. du 27 mars 1972, art. 2)`` (Cotta 1972).
G.− BANQUE. Sur le marché des primes, d ,,figure à la gauche du montant de la prime et signifie « dont »`` (Banque 1963).
H.− Fam. D, dans système D; de (se) débrouiller, débrouillard. Sans le concours, il n'y aurait plus que le système D et le piston (Magnane, Bête à concours,1941, p. 415):
2. Nous avons tous nos recettes, comme le viticulteur de Jacou qui offrait son projet de réforme à M. Barre, comme l'architecte qui entamait une conférence sur les H.L.M. Le système D et le ,,nyaka`` [il n'y a qu'à...] sont les deux mamelles de notre éloquence (Viansson-Ponté). Le Monde,6-7 févr. 1977.
Rem. L'abréviation peut se comporter comme un symbole autonome désignant directement, et non plus par l'intermédiaire du terme en cause, l'objet en cause. Dans ce cas on ne peut lui substituer le terme en cause. Il est par exemple impossible de substituer deutérium à D dans : « D se caractérise par les quantités suivantes : Z = 1; A = 2,0136 »; il faudrait dire : « le deutérium... ». On dira par conséquent D [de]. dl, p. ex., se dira en revanche décilitre.
III.− En tant que lettre de l'alphabet, attribution sans rapport avec une désignation verbale.
A.− Pour marquer l'ordre (après c et avant e) et, par conséquent, le rang (4e) des éléments d'une série :
3. ... New York est fendu dans toute sa longueur par un certain nombre d'avenues, dont les unes sont désignées par des lettres (A, B, C, D), les autres par des numéros (de 1 à 14), et quelques-unes, exceptionnellement, par des noms... Morand, New York,1930, p. 111.
4. ... c) la détermination de la masse du Soleil et des planètes; d) l'évaluation de l'aplatissement de la Terre (1/230econtre 1/297eadmis actuellement); e) un premier calcul expliquant la précession des équinoxes; ... Kourganoff, Astron. fondamentale élémentaire,1961, p. 93.
1. MÉTÉOR. Couche D. Région de l'ionosphère située entre 60 000 et 80 000 m d'altitude (cf. Lar. encyclop.).
2. MUS. D, d désignent le quatrième degré de l'échelle dans la nomenclature alphabétique. En Allemagne et en Angleterre les notes sont désignées par des lettres alphabétiques : C pour ut, D pour ré, E pour mi, F pour fa, G pour sol, A pour la; H pour si naturel ou bécarre, et B pour si bémol (Rougon1935).
Rem. Dans l'ex. 4, l'ordre n'est pas certainement significatif; s'il ne l'est pas, on retombe sur le cas III B. Dans l'ex. 3, il l'est, bien qu'il ne soit pas irréversible. On a indifféremment « D après C et avant E » ou, inversement, « D après E et avant C »; à moins d'observer systématiquement un principe d'orientation topologique (p. ex. d'est en ouest, ...).
B.− Sans autre préoccupation que d'identifier :
5. Étant donné un caractère linguistique A, susceptible d'être remplacé par un autre (B, C, D, etc.), la différenciation peut se produire de trois façons différentes : ... Saussure, Cours de ling. gén.,1916, p. 271.
MÉD. Vitamine D. Le rôle biochimique exact des vitamines A, E et K est encore mal connu; celui de la vitamine D la rapproche plutôt d'une hormone, puisqu'elle favorise l'absorption intestinale du calcium (Méd. Biol.t. 11970).
Rem. 1. L'observation suivante met en évidence un trait de l'articulation de l'article : ,,Lettre numérale, le δ des Grecs a signifié d'abord 4, en raison de la place qu'il occupait dans l'alphabet [valeur ordinale de d en tant que lettre de l'alphabet], puis une dizaine, parce qu'il était l'initiale de δ ε κ α [d, initiale d'un lexème]`` (Bach.-Dez. 1882). 2. Dans les divisions III et (parfois) II, la lettre en cause n'est plus un objet quelconque désigné par un terme possédant un signifiant graphique et un signifiant phonique (signifiant graphique en l'occurrence confondu, faute d'écrire, p. ex. dé, avec l'objet), mais signe elle-même, et signe bien entendu non lexical, d'autres objets. On peut ce de fait se demander s'il convient de les inclure ici.
Prononc. et Orth. : [de]. Le nom de la lettre est le « mot » par lequel on la désigne. Son signifiant phon. est [de]. Il n'a pas de signifiant graph. distinct : on écrit d et non, p. ex., *dé. Seul mérite d'être traité sous un art. d, en toute rigueur, le nom de la lettre, à l'exclusion de sa valeur. La valeur est le son qui lui correspond dans un mot en tant qu'élément constitutif du signifiant graph. de ce mot. Cette valeur est [d], occlusive dentale douce (lorsque la lettre se prononce, cf. grande, mais grand, et sauf le cas de la liaison, cf. grand homme [gʀ ɑ ̃tɔm]). ,,Le nom que les maîtres habiles donnent aujourd'hui à cette lettre, selon la remarque de la Grammaire générale de P. R., ce nom, dis-je, est de plutôt que dé, ce qui facilite la syllabation aux enfants. Voyez la Grammaire raisonnée de P. R. chap. vj. Cette pratique a été adoptée par tous les bons maîtres modernes`` (Gramm. t. 2 1789). Motivée par le souci légitime de ne pas encombrer inutilement la pédagogie de la lecture, la suggestion revient, abstraction faite d'un point vocalique [ə] utile à la prononc. hors cont., à réduire le nom à la valeur. Ce principe a été expressément pris un moment comme base d'une série de méthodes, dont la première, Alphabet pour les enfants contenant les huit leçons de la méthode de M. de Launay, pour apprendre à lire le français et le latin, a paru en 1730. Dans : Laisse moi te gourman... D (Carabelli, [Jeux typogr.]), le jeu consiste à prendre D comme élément de mot tout en lui attribuant son nom au lieu de sa valeur. Fréq. abs. littér. : 833. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 430, b) 643; xxes. : a) 1 088, b) 1 323.