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CUPIDITÉ, subst. fém.
A.− Au sing.
1. Littér., vieilli. [Gén. avec un déterm. : adj. qui précise la nature, le domaine de la cupidité, ou compl. du n. indiquant l'obj. de la cupidité] Désir violent et immodéré de jouir (de quelque chose), de posséder (quelque chose). Cupidité des honneurs, des satisfactions sensuelles; cupidité amoureuse. Il est probable qu'au fond de ces tracasseries il y avait quelque cupidité de domination (Chateaubr., Mém.,t. 2, 1848, p. 391).La surprise des nourritures nouvelles excitait la cupidité des estomacs (Flaub., Salammbô,t. 1, 1863, p. 6):
Et ma cupidité des surprises profondes Voit à peine au travers du transparent berceau Cette femme d'écume et d'algue et d'or que roule Sur le sable et le sel la meule de la houle. Valéry, Album de vers anciens,1900, p. 187.
Rare, p. fig. étymol. [Suivi d'un inf. compl. avec la prép. de] Parfois (...) la noire cupidité de nuire l'emporte sur d'autres délices moins promptes et moins âpres (Bernanos, Imposture,1927, p. 374).
2. Usuel. [Gén. en emploi abs.; parfois accompagné d'un déterm. : adj. qui caractérise la cupidité, adj. poss. ou compl. du n. désignant la pers. ou l'attribut de la pers. qui montre de la cupidité] Désir immodéré de gains et de richesses. Des yeux étincelants de cupidité; l'instinct de cupidité; un comportement dicté par la cupidité. (Quasi-)synon. avidité, convoitise.Tous les royaumes réclament contre notre cupidité et nos violences (Napoléon III ds Lar. 19e). Ces navigations, ces explorations tentées dans un esprit de cupidité féroce (A. France, Pierre bl.,1905, p. 198).
SYNT. Cupidité âpre, effrénée, excessive, insatiable; la cupidité des charlatans, des malfaiteurs, des marchands, des voleurs; être dévoré par la cupidité; céder à la cupidité.
P. ext. [En parlant d'abstractions ou d'inanimés personnifiés avec un compl. prép. de indiquant ce qui est atteint de cupidité] La cupidité du monde, de ce siècle.
B.− P. méton., au sing. ou au plur. Acte cupide; manifestation concrète de la cupidité. Les cupidités de la chair. Ses vrais sentiments éclataient sur son visage qui (...) étincelait de mille grandes cupidités (Balzac, Cath. de Médicis,Confid. Ruggieri, 1837, p. 300).
Prononc. et Orth. : [kypidite]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1ertiers xves. (Mir. ND par personnages, éd. G. Paris et V. Robert, t. 3, p. 308). Empr. au lat. class. cupiditas « désir, envie, passion » et « avidité d'argent ». Fréq. abs. littér. : 371. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 176, b) 357; xxes. : a) 254, b) 229.