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CRAVACHER, verbe trans.
A.− Frapper à coup de cravache. Cravacher un cheval; cravacher qqn. À toute volée, de toutes ses forces, elle lui cravacha la figure, d'une oreille à l'autre (Zola, E. Rougon,1876, p. 119).Ils crurent d'abord le cheval emporté; mais ils virent qu'elle [Julia] lui cravachait les flancs pour hâter encore son allure (Feuillet, J. de Trécœur,1872, p. 205):
Il n'a pas signalé [le commissaire Becker] (...) que, lorsqu'il a voulu s'opposer au massacre des indigènes, il a été cravaché par un lieutenant de spahis. P. Vidal-Naquet, Les Crimes de l'Armée Française, Paris, Maspéro, 1975, p. 98.
P. métaph. [P. allus. aux zébrures faites par les coups de cravache] Le tonnerre ne cessait de retentir et la foudre de cravacher le crépuscule (Giono, Bonheur fou,1957, p. 247).
B.− Fig., emploi abs., fam. Faire un maximum d'effort, physique ou intellectuel, pour arriver à un résultat souhaité. Cravacher dur. Il a fallu qu'on cravache [= pédale] dur pour le remettre à la raison (La Pédale,21 sept. 1927, p. 9, col. 3).Michel, qui avait dû cravacher dur au dernier moment [serait] ingénieur des P.T.T. (Abellio, Pacifiques,1946, p. 203).
Rem. On rencontre ds la docum. un emploi pronom. de même sens. Il [Arthur] se cravachait avec cette absence de mesure qu'il mettait en tout et que ses patrons attribuèrent à la bonne volonté (H. Bazin, Tête contre murs, 1949, p. 236).
Prononc. et Orth. : [kʀavaʃe], (je) cravache [kʀavaʃ]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1834 trans. (Sand, Jacques, p. 279); 1927 intrans. (Homme dans la roue ds Pédale, 21 sept., p. 9). Dér. de cravache*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 31.