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CRÂNER, verbe intrans.
Familier
A.− Faire le brave, prendre des airs de bravoure en cachant ou en dominant sa peur. Synon. fanfaronner :
1. Au début, il crânait [un témoin dans un procès], parlait d'une voix de tête qui voulait imiter le ton arrogant des jeunes bourgeois, des fils de famille. Larbaud, Jaune, bleu, blanc,1927, p. 267.
B.− P. ext., péj. Faire le prétentieux, prendre des airs hautains ou arrogants. Synon. poser :
2. L'auto démarra. − « Pourquoi crânes-tu avec moi? » demanda-t-elle aussitôt, d'une voix chaude qui la complétait bien. Puis, sur un ton câlin, elle ajouta en se penchant : « Si tu crois que ça ne se voit pas que t'es tout chaviré! » Martin du Gard, Les Thibault,La Mort du père, 1929, p. 1373.
En partic. Prendre une attitude vaniteuse à la suite d'un succès, d'une réussite; faire le crâneur :
3. ... Marc (...) rêvait de faire de lui [Jules] un instituteur... − Dis donc, gamin, cria Auguste, tu vas être alors le grand homme de la famille? Faut pas tant crâner, nous l'avons eu aussi, nous autres, ton certificat d'études. Zola, Vérité,1902, p. 50.
Rem. On rencontre les dér. fam. rares a) Crânoter, verbe intrans. Je comprends pas qu'à force de se monter la tête, un homme en arrive à crânoter dans des moments pareils (Aymé, Maison basse, 1934, p. 184 ds Rob. Suppl. 1970). b) Crânouiller, verbe intrans. Crâner un peu, faire son petit crâneur. Il crânouillait plus beaucoup (...). Il prenait peur des phénomènes, des enragés du concours (Céline, Mort à crédit, 1936, p. 510).
Prononc. et Orth. : [kʀ ɑne], (je) crâne [kʀ ɑ:n]. Cf. crâne1. Étymol. et Hist. 1845 (J.-B. Richard, Dict. mots nouv. Suppl. ds Quem.). Dér. de crâne2*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 52. Bbg. Darm. 1877, p. 117. − Sain. Lang. par. 1920, p. 106 (s.v. crânoter), p. 123.