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COURROUX, subst. masc.
[À propos d'une pers. occupant un rang social élevé, d'une divinité et p. ext. d'un animal considéré comme noble] Action de se courroucer, irritation véhémente et noble. L'impétueux courroux d'un tigre (Ponson du Terr., Rocambole,t. 3, 1859, p. 502).Geneviève braverait le courroux de son père, l'opinion du monde et ses mépris (Gide, Caves,1914, p. 872):
1. ... si on s'arrête au langage des lois dans chaque partie du monde, on y retrouvera les caractères de leurs habitants; car elles font parler en Amérique le courroux des dieux, en Afrique la colère des rois, en Europe leur bon plaisir, et quelquefois l'intérêt des peuples, et en Asie la volonté du ciel. Bernardin de St-Pierre, Harmonies de la nature,1814, p. 298.
2. J'allais voir sur ce corps et cette âme toutes les morsures et les caresses de la vie. (...) Selon l'humeur des jours j'allais voir l'anxiété sur cette confiance, la fièvre sur cette santé, le courroux sur ce calme. Giraudoux, Sodome et Gomorrhe,1943, I, 1, p. 35.
SYNT. Courroux du ciel. « Ah! tremblez que le courroux du ciel ne s'allume » (Volney, Ruines, 1791, p. 135). Apaiser, désarmer le courroux; persévérer dans le courroux.
P. métaph. [À propos des éléments naturels] Agitation violente. C'est alors qu'on découvre le couvent et le château maure, comme deux îles tranquilles au milieu des flots d'une mer en courroux (Crèvecœur, Voyage,t. 2, 1801, p. 291).
Rem. Courroux se rencontre surtout en poésie et dans le style soutenu à la différence de colère, dont l'emploi est plus courant. Actuellement, il est toujours utilisé au sing. Guérin 1892 signale le synon. vieilli courroucement.
Prononc. et Orth. : [kuʀu]. Pour Littré l'x final se lie : un kou-rou-z (aveugle). Ds Ac. depuis 1694. Étymol. et Hist. 2emoitié xes. corropt « colère » (Vie de Saint Léger, éd. J. Linskill, 105); 1165-76 corroz (Chrétien de Troyes, Cligès, éd. A. Micha, 1494); Rich. 1680 remarque que le mot est davantage en usage en poésie qu'en prose où il est surtout employé en parlant de la colère des éléments. Prob. déverbal de l'a. fr. corrocier (courroucer*). Fréq. abs. littér. : 436. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 280, b) 801; xxes. : a) 226, b) 195. Bbg. Goug. Mots t. 1 1962, p. 23, 25, 130, 132.