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COURBATURER, verbe trans.
Faire souffrir de courbatures. Il [Patissot] fut (...) courbaturé par l'escrime (Maupass., Contes et nouv.,t. 1, Dimanches bourg. Paris, 1880, p. 286).Le froid me courbature les phalanges (Gide, Corresp.[avec Valéry], 1895, p. 230).
Emploi pronom. (à sens passif). Des soldats penchés frottent le parquet des chambres; leur dos se courbature et leurs bras ont des crampes (Romains, Vie unan.,1908, p. 57).
Au fig. Provoquer une sensation de lassitude dans l'esprit :
1. Il [Doré] vous accroche avec un tas de questions, mais sans jamais écouter vos réponses. À la fin, je ne sais comment, il vous hébète, vous courbature, vous assomme de lui. E. et J. de Goncourt, Journal,1866, p. 273.
Emploi pronom. réfl. ind. Se courbaturant l'esprit pour trouver les paroles tendres, justes, décisives qu'il fallait (Maupass., Contes et nouv.,t. 2, Yvette, 1884, p. 504).
Absolument :
2. Nous sommes deux races sur la terre. Ceux qui ont besoin des autres, que les autres distraient, occupent, reposent, et que la solitude harasse, épuise, anéantit, comme l'ascension d'un terrible glacier ou la traversée du désert, et ceux que les autres au contraire, lassent, ennuient, gênent, courbaturent, tandis que l'isolement les calme, les baigne de repos dans l'indépendance et la fantaisie de leur pensée. Maupass., Contes et nouv.,t. 2, Qui sait?1890, p. 1187.
Rem. On rencontre ds la docum. un ex. de courbaturant en emploi adj. Ce Lemerre, avec sa pluie de paroles violentes et vides, est courbaturant (Goncourt, Journal, 1887, p. 684).
Prononc. : [kuʀbatyʀe]. Étymol. et Hist. 1835 (Noël et Chapsal, Nouv. dict., 5eéd. ds Quem.). Dér. de courbature*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 5. Bbg. Darm. 1877, p. 117.