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CORNEILLE, subst. fém.
A.− Oiseau à plumage, pattes et bec noirs, plus petit que le corbeau. Corneille noire; bande, volée de corneilles; les corneilles crient, craillent. Quand les corneilles descendent, elles annoncent le froid (Chass.1970) :
On voit, au commencement de la lune voyageuse, des corneilles se réunir en bataillons dans quelque vallée. Chateaubriand, Les Natchez,1826, p. 243.
Loc. proverbiales
Bayer aux corneilles (cf. bayer B).
C'est la corneille d'Ésope, la corneille de la fable (vx; Ac. 1798-1878). C'est un compilateur qui emprunte à divers auteurs.
(Y aller, y aller de cul et de tête) comme une corneille qui abat des noix. S'agiter de manière inefficace. La baronne traita Fraülein de « corneille qui abat des noix » (Mauriac, Sagouin,1951, p. 84).
Rem. La docum. atteste d'autres expr., de sens analogue : S'effarer, courir comme des corneilles en peine (Zola, Fécondité, 1899, p. 268); donner de la tête contre les arbres comme une corneille coiffée (cf. Balzac, Massimilla Doni, 1839, p. 384).
[P. réf. au cri de l'oiseau] Se servir [de mots] à tort et à travers comme une corneille (Feuillet, Sibylle,1863, p. 169).La vieille tante est bavarde comme une corneille (Dumas père, Laird de Dumbiky,1844, II, 4, p. 38).Synon. plus cour. bavard comme une pie.
Région. (Canada). Avoir une corneille à plumer avec qqn. Avoir une affaire à régler avec lui (Canada 1930).
P. métaph., péj. [En appellatif] Vieille corneille, m'entendez-vous? (A. France, Bonnard,1881, p. 334).
B.− HÉRALD. Image de cet oiseau. D'argent, à deux corneilles effarées et affrontées de sable, membrées et casquées d'or (ds Grandm. 1852).
Rem. Sont attestés les dér. suiv. a) Corneillard, subst. masc. Petit de la corneille noire et du choucas (ds Ac. Compl. 1842, Littré, DG). b) Corneillon, subst. masc. Petit de la corneille ou du corbeau freux (ds Littré, Lar. 19ecitant Buffon, ds les Lar. jusqu'à Lexis 1975). c) Cornillas ou cornillat, subst. masc. Var. de corneillard (-as ds Ac. 1798-1835; -at ds Ac. 1932).
Prononc. et Orth. : [kɔ ʀnεj]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1174-87 corneille (Chr. de Troyes, Perceval, éd. W. Roach, 479). Du b. lat. *cornĭcŭla, lat. class. cornīcŭla, dér. de cornix « corneille ». Fréq. abs. littér. : 156. Bbg. Gottsch. Redens. 1930, p. 920. − Rog. 1965, p. 41.