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CONTREBASSE, subst. fém.
MUSIQUE
A.− Instrument appartenant à plusieurs familles qui donne le son le plus grave.
1. Contrebasse (de violon). Instrument actuellement à quatre cordes, le plus grand et le plus grave de la famille des violons. Il y a des contrebasses de violon dans les églises dès la fin du XVIesiècle (Grillet, Ancêtres violon,t. 2, 1901, p. 158):
La joie fut générale; elle redoublait au retour d'un motif très rythmé, que les contrebasses accentuaient d'une façon burlesque. Seul, le Kapellmeister, imperturbable, continuait à marquer la mesure, au milieu du charivari. R. Rolland, Jean-Christophe,La Révolte, 1907, p. 505.
P. méton. Musicien qui joue de cet instrument. Synon. contrebassiste*.Il est parti ce matin déjeuner chez la contrebasse du théâtre qui est un de ses amis (Flaub., Corresp.,1849, p. 101).
2. Contrebasse (de saxhorn). Instrument de cuivre, le plus gros et le plus grave des saxhorns qui n'est employé que dans les harmonies ou les fanfares (cf. Rougnon 1935 et Catal. Couesnon, 1936, p. 19).
3. [Dans les jeux de fond de l'orgue] Gros tuyaux, souvent en montre de la catégorie des principaux gambés (cf. G. Schmitt, C. Simon, J. Guédon, Nouv. manuel complet organiste, 1905, p. 118 et A. Cellier, L'Orgue mod., 1913, p. 25).
Rem. Beaucoup de familles d'instruments possèdent une contrebasse, c'est-à-dire un instrument plus grave que la basse* (résonnant souvent à l'octave inférieure). Tuba contrebasse; clarinette contrebasse (Arts et litt., 1935, p. 3806).
B.− P. anal. [En parlant de la voix humaine] En contrebasse. Avec un timbre grave qui rappelle celui de l'instrument à cordes. Maugréer, bougonner en contrebasse. [Ils] se mouchaient en contrebasse, tiraient leur voix des profondeurs de leur ventre, et gémissaient (A. France, Île ping.,1908, p. 309).Ils râlaient en contrebasse (Céline, Mort à créd.,1936, p. 346).
Rem. Dans la classification de la voix humaine, la contrebasse désigne, mais auj. très rarement, une voix plus grave que la basse. Synon. basse-contre*. Quelques physiologistes ont cru reconnaître l'existence d'un registre de contrebasse (La Madelaine, Chant, 1852, p. 48).
Prononc. et Orth. : [kɔ ̃tʀ əbɑ:s]. Écrit avec un trait d'union ds Ac. 1740-1835; cf. aussi Fér. Crit. t. 1 1787, Land. 1834, Gattel 1841, Nod. 1844, Besch. 1845, Lar. 19eet Littré. Écrit en un seul mot ds Ac. 1878 et 1932; cf. aussi ds DG, Guérin 1892, Nouv. Lar. ill.-Lar. Lang. fr., Rob., Quillet 1965 et Dub. Cf. contre-. Noter que Ac. 1694 et 1718 enregistrent basse-contre. Étymol. et Hist. 1. 1509 [date de composition] « partie d'un morceau de musique qui fait entendre les sons les plus graves (basse1*) » (J. Lemaire de Belges, Illustrations de Gaule, éd. J. Stecher, I, p. 219); 1512 « voix de basse grave, basse-contre* » (G. Crétin, Plainte sur le trespas de feu maistre Jehan Braconnier, dit Lourdault, chantre ds Œuvres poétiques, éd. K. Chesney, p. 214); 2. 1740 « le plus grand et le plus grave des instruments à corde et à archet » (Ac.) [la contrebasse à 3 cordes a été rapportée d'Italie et introduite à l'Opéra de Paris par Montéclair en 1700, d'apr. La Musique, Larousse, 1965, t. 1, p. 215]; 3. 1904 trombone-contrebasse « instrument de cuivre » (Widor, Techn. orch. mod., p. 112); 1906 contrebasse (Pt Lar.). Empr. à l'ital. contrabbasso, attesté dep. le xvies. au sens de « voix la plus basse de l'échelle musicale » (Vasari ds Batt.) et « gros instrument à cordes de la famille des violons » (Caro, ibid.), composé de contra (contre*) et de basso (basse1*). Fréq. abs. littér. : 52. Bbg. Hope 1971, p. 149, 183. − Quem. 2es. t. 4 1972, p. 60; Fichier.Rog. 1965, p. 91.