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CONSEILLER, ÈRE, subst.
I.− Personne ou chose qui conseille quelqu'un en vue de sa conduite.
A.− [Désigne une pers.]
1. Personne qui donne des avis à quelqu'un pour diriger sa conduite. Dans un bourg comme le nôtre, un notaire est le conseiller, l'ami des habitants (Gozlan, Le Notaire de Chantilly,1836, p. 6):
1. Si une femme est la confidente, la conseillère, la consolatrice de notre âme, elle multiplie notre bonheur et notre force... Amiel, Journal intime,1866, p. 204.
2. Spéc. Personne dont la fonction est de servir de guide ou d'assister une ou plusieurs autres personnes dans certains domaines.
a) HISTOIRE :
2. ... le duc de Bourgogne avait réuni ses conseillers, leur avait fait part de sa formelle volonté, demandant seulement leur avis sur l'exécution. Barante, Hist. des ducs de Bourgogne,t. 3, 1824, p. 6.
b) ÉCON. et PÉDAG. Conseiller d'orientation (professionnelle). Le conseiller d'orientation s'efforce d'aider les enfants et adolescents à choisir leur futur métier ou carrière, en tenant compte de leurs aptitudes physiques, intellectuelles et morales, de leurs goûts, de leurs aspirations, de leur situation familiale et des besoins du marché de l'emploi (Bureau International du Travail, Genève, Rapport V, 1947).Conseiller pédagogique. ,,Professeur compétent chargé de participer à la formation pédagogique des professeurs stagiaires, dans les Centres Pédagogiques Régionaux ``(Leif 1974). Conseiller, conseillère du travail. Personne chargée des questions sociales auprès d'un comité d'entreprise.
Synon. de conseil (II B).Ce grand avocat d'affaires, conseiller permanent de très grosses firmes (Druon, Les Grandes familles,t. 2, 1948, p. 182).
c) POL. Haut fonctionnaire du gouvernement :
3. ... dans sa réponse du 14 octobre aux propositions allemandes, le président Wilson expose qu'il y a lieu de s'en remettre aux « conseillers militaires » des gouvernements pour fixer les conditions de l'armistice. Foch, Mémoires,t. 2, 1929, p. 276.
4. Article premier. Le général commandant en chef les armées françaises assiste aux séances du comité de guerre à titre de conseiller technique du gouvernement en ce qui concerne la direction de la guerre. Joffre, Mémoires,t. 2, 1931, p. 418.
B.− [Désigne la nature, les événements, des qualités ou sentiments hum., plus rarement des choses concr.]
1. Absol. La peur est un mauvais conseiller (Constant, De l'Esprit de conquête,1813, p. 263).La précipitation est mauvaise conseillère : j'avais mal agi. Maintenant ma faute est réparée (A. Dumas Père, Le Comte de Monte-Cristo,t. 2, 1846, p. 447).
P. métaph., vx. Le conseiller des grâces, des dames. Le miroir (cf. Balzac, Lettres à l'Étrangère, t. 1, 1850, p. 290).
2. [Suivi d'un subst. qui désigne l'action ou le comportement qu'une pers. est poussée à faire ou à avoir] Des nerfs malades, ces conseillers ordinaires du crime ou du désespoir (Baudelaire, Paradis artificiels,1860, p. 348).Nous jetons le cigare (...) dangereux conseiller de mollesse (A. Arnoux, Roi d'un jour,1956, p. 289).
II.− Spéc. Personne qui fait partie d'un conseil constitué.
A.− HIST. Conseiller aulique. Conseiller du roi en ses conseils (Nerval, Les Filles du feu,Angélique, 1854, p. 526).
B.− ADMIN. et POL. Conseiller de préfecture, conseiller municipal, conseiller général. Le département de la Somme compte 21 « conseillères » municipales (L'Œuvre,11 avr. 1941).
C.− Spéc. Magistrat siégeant dans les juridictions administratives, occupant généralement un rang élevé dans la hiérarchie. Conseiller à la cour royale. Son aïeul avait acheté une charge de Conseiller au Parlement de Paris (Balzac, Ferragus,1833, p. 22).Conseiller(-) maître ou conseiller référendaire à la Cour des Comptes. Fonctionnaire supérieur faisant partie de la Cour des Comptes. Conseiller d'État. J'ai pris pour la première fois mon uniforme de conseiller d'État, avec le manteau court (Maine de Biran, Journal,1816, p. 225):
5. ... le tuteur a besoin d'une influence : il est conseiller référendaire de seconde classe à la Cour des Comptes, et il ne donnera sa pupille qu'à un gendre qui pourra le faire nommer de première classe... E. et J. de Goncourt, Renée Mauperin,1864, p. 80.
Rem. La conseillère (vx). La femme d'un conseiller.
Prononc. et Orth. : [kɔ ̃sεje] ou [kɔ ̃se-] (pour [ε] ouvert ou [e] fermé, cf. conseiller verbe); fém. [kɔ ̃sεjε:ʀ] ([ε] ouvert sous l'infl. de la finale). Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 881-882 « personne qui donne des conseils » (Ste Eulalie, 5 ds Bartsch Chrestomathie, p. 4); 2. 1340 « membre d'un conseil » (Roisin, p. 356 : notre [de Philippe VI] conseiller le sire de Varembon, gouverneur de bailliage d'Amiens). Du lat. consiliarius « celui qui conseille » désignant spécialement les membres de certaines assemblées, exerçant des fonctions particulières. Fréq. abs. littér. : 1 400. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 2 656, b) 1 675; xxes. : a) 2 049, b) 1 557.