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CONJUGAL, ALE, AUX, adj.
[En parlant d'inanimés] Relatif aux liens qui unissent les époux au regard de la loi ou même de la religion. Quasi-synon. matrimonial.Jamais, je le jure, je n'avais senti aussi vivement la sainteté du pacte conjugal (G. Sand, Histoire de ma vie,t. 4, 1855, p. 396):
1. Il arrive que, dans quelques associations, conjugales ou amicales, entraînant la vie en commun, le bon sens du couple ou de l'attelage se trouve en quelque sorte indivis, et que l'excès d'un des conjoints entraîne, en manière de contrepoids, un excès contraire de la part de l'autre conjoint. Gide, Journal,1928, p. 871.
[En fonction de caractérisation, avec alliance de mots] De lui faire quitter MmeRenaud et de le ramener enfin à un célibat moins conjugal (Flaubert, La 1reÉducation sentimentale,1845, p. 215).
Syntagmes. [Rel. à la vie affective et matérielle du couple]
♦ Domaine affectif [En parlant des sentiments et des relations heureuses ou malheureuses qu'entretiennent les époux]Amour conjugal : L'amour conjugal, le mariage, sont les symboles les plus hauts et les plus purs de l'union de l'âme chrétienne à Dieu (Brasillach, Pierre Corneille,1938, p. 228).Bonheur conjugal : Le marié avec son enthousiasme légal, − la mariée avec sa confusion un peu hypocrite, − et les parents contemplant, l'œil humide, le tableau du bonheur conjugal (Barbey d'Aurevilly, 1erMemorandum,1836, p. 41).Drame conjugal; harmonie conjugale; infortunes conjugales; malheur conjugal; mésaventures conjugales; servitude conjugale.
♦ Domaine du comportement [En parlant des rapports physique des époux]Baiser, commerce, rapports, rapprochements conjugal/aux. P. anal. [En parlant de plantes] Les harmonies conjugales du blé sont renfermées dans sa fleur (Bernardin de Saint-Pierre, Harmonies de la nature,1814, p. 57).
♦ Domaine de la vie pratique et familiale (avec parfois une valeur symbolique).L'anneau, la chambre, le domicile, le foyer, le lit, le toit, la vie conjugal(e).
♦ Domaine moral.Dévotion, foi conjugale. Elle a violé la foi conjugale! Elle a souillé le lit de son époux! (MmeCottin, Claire d'Albe,1799, p. 216).Honneur, nœud, piété conjugal(e).
Rem. Certains syntagmes prennent ici une valeur relig. qui souligne le caractère sacré du mariage aux yeux de l'Église.
♦ Domaine jur.
Devoir conjugal. Obligation réciproque pour les époux de ne pas se refuser l'un à l'autre :
2. Il [Chavagnac] a emmené sa femme (...) dans une terre du Poitou et non seulement ne lui a pas rendu ses devoirs conjugaux, mais ne lui a pas adressé une fois la parole en huit mois. Mérimée, Lettres à la comtesse de Montijo,t. 1, 1870, p. 283.
Droit, lien conjugal. La loi locale qui permet la dissolubilité du lien conjugal (Bonald, Législ. primitive,t. 2, 1802, p. 32).
Rem. gramm. Le plur. de conjugal semble être tardivement apparu (cf. Lav. Diffic. 1846 : ,,Les grammairiens et lexicographes n'indiquent pas de pluriel à ce mot mais il nous semble que l'on pourrait très bien dire des liens, des devoirs conjugaux``).
Emploi substantivé, sing. [avec valeur de neutre] Le conjugal. Ce qui est conjugal. Le reste du jour était consacré aux plaisirs de la conversation, de l'amitié, de l'alcool, aux doux soins de l'adultère et du conjugal (Aymé, Le Puits aux images,1932, p. 125).
Rem. La docum. atteste conjugalité, subst. fém. État conjugal, qualité de ce qui est conjugal. Quant à sa femme, il la salua à la façon dont certains maris saluent leur femme, et dont les célibataires ne pourront se faire une idée que lorsqu'on aura publié un code très étendu de la conjugalité (A. Dumas Père, Le Comte de Monte-Cristo, t. 2, 1846, p. 237).
Prononc. et Orth. : [kɔ ̃ ʒygal], plur. [-o]. Enq. : /kõʒygal/. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Ca 1282 [ms. 1444] (H. de Gauchi, Gouvernement des princes de G. Colonne, Ars. 5062, fo89 rods Gdf. Compl.). Empr. au lat. class. conjugalis. Fréq. abs. littér. : 725. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 435, b) 960; xxes. : a) 982, b) 753. Bbg. Goug. Lang. pop. 1929, pp. 105-106.