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CONCOMITANT, ANTE, adj.
Didactique. [En parlant d'un fait] Qui se produit ou se présente en même temps qu'un autre fait considéré comme principal, ou qui lui succède immédiatement. Tout, pour sa suprême intelligence [de Dieu] (...) est concomitant et simultané (A. Arnoux, Double chance,1958, p. 47):
1. ... ces quatre types généraux de procédés techniques ne s'excluent pas : ils apparaissent de façon concomitante ou successive... Traité de sociol., 1967, p. 139.
♦ Concomitant à.Tout événement consécutif ou concomitant aux hostilités (Maurras, Kiel et Tanger,1914, p. XCI):
2. Le prêtre après qu'il a consommé le pain reçoit la substance de Jésus-Christ. Sous une espèce liquide Le corps concomitant au sang, Dieu au corps par le Verbe réuni Tient dans ce calice qu'il vide, ... Claudel, Poèmes de guerre,Le Précieux sang, 1916, p. 533.
♦ Concomitant de :
3. ... l'histoire conjoncturelle ne sera complète que si, à la conjoncture économique, s'ajoute l'étude de la conjoncture sociale et des autres situations concomittantes du repli ou de l'essor. Traité de sociol.,1967, p. 93.
♦ Concomitant avec.Abaissement progressif des tarifs concomitant avec le développement du trafic (L'Évolution du transp. aérien des marchandises dep. 1939,1957, p. 18).
Rem. S'emploie gén. postposé; l'antéposition est exceptionnelle. Congénère et concomitant oubli absolu du prétexte d'évangéliser les pauvres (Bloy, Le Désespéré, 1886, p. 49).
− ACOUSTIQUE. Sons concomitants. Sons secondaires produits, parallèlement au son principal, par un corps sonore en vibration. Synon. sons harmoniques, partiels, résultants(cf. A. Lavignac, La Mus. et les musiciens, 1895, p. 8; P. Schaeffer, À la recherche d'une mus. concr., 1952, p. 203).
− PSYCHOL. Méthode des variations* concomitantes.
♦ Emploi subst. masc. L'égoïsme, avec ses concomitants : la cupidité et l'économie, la dureté, l'oubli rapide des infortunes (Mounier, Traité du caractère,1946, p. 249).Le psychologue, (...), tend à confondre le phénomène psychologique de l'émotion avec ses concomitants physiques (J. Vuillemin, Essai sur la signif. de la mort,1949, p. 189).
− PATHOL. [En parlant d'un symptôme, d'une affection...] Qui est secondaire et accompagne accessoirement les symptômes, les affections... essentiels, caractéristiques de la maladie (cf. E. Nocard, La Tuberculose bovine, 1903, p. 26; Pinard ds Nouv. Traité Méd., fasc. 1, 1926, p. 71).
− THÉOL. CATH. Grâce concomitante. Grâce ,,que l'homme reçoit pendant qu'il agit (par opposition à la grâce prévenante qui le porte à agir)`` (DG). Cette personne a la grâce divine et concomitante (Balzac, Œuvres diverses, t. 2, 1850, p. 178).
Prononc. et Orth. : [kɔ ̃kɔmitɑ ̃], fém. [-ɑ ̃:t]. Ds Ac. depuis 1718. On rencontre la graph. avec 2 t (cf. ex. 3) et 2 m (cf. Maine de Biran, Journal, 1817, p. 36). Cf. concomitance. Étymol. et Hist. 1503 « qui accompagne un autre fait » (Le Guidon en françoys, 18b, édit. 1534 ds Rom. Forsch., t. 32, p. 35); 1690 théol. (Fur., s.v. concomitance : grace concomitante). Empr. au part. prés.concomitans, -antis du b. lat. eccl.concomitari, dér. de comes, -itis (comte*). Fréq. abs. littér. : 44.
DÉR.
Concomitamment, adv.,peu usité. De façon concomitante*, en concomitance*. Synon. simultanément, en même temps.L'article a été publié récemment et pour ainsi dire concomitamment avec un numéro de journal (Journ. offic., 7 mars 1874, p. 1778, 1recol. ds Littré). − [kɔ ̃kɔmitamɑ ̃]. − 1reattest. 1874 id.; de concomitant, suff.- (am)ment2*.