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COMPARSE, subst.
A.− THÉÂTRE et ARTS DU SPECTACLE. Personnage jouant un rôle muet ou un rôle insignifiant dans les représentations scéniques. Un comparse de mélodrame (Jouy, L'Hermite de la Chaussée d'Antin,t. 3, 1813, p. 334).Un comparse avec une lanterne, un buisson et un chien, signifiaient le clair de la lune (Chateaubriand, Essai sur la litt. angl.,t. 1, 1836, p. 216).
P. métaph. :
1. Son rôle de comparse l'irritait. Il avait l'impression d'être devenu figurant, poussé par quelque nécessité dans un drame d'une psychologie exceptionnellement fausse, et acceptée par un public stupide; ... Malraux, Les Conquérants,1928, p. 45.
Rem. Suivant Lar. 19e: ,,Il ne faut pas confondre les comparses avec les choristes et les figurants; les choristes et les figurants chantent dans les ensembles, mêlent leurs voix aux manifestations générales; les comparses ne font rien que se montrer.`` Cette distinction ne semble pas confirmée par l'usage, même au xixes., comme l'atteste p. ex. ce passage de Balzac (Les Petits bourgeois, 1850, p. 39) : Véritables comparses de la grande comédie sociale, Phollion, Laudigeois et leurs pareils remplissent les fonctions de chœur antique. Ils pleurent quand on pleure, rient quand il faut rire. À l'origine, la différence réside plutôt dans le fait, signalé aussi par Lar. 19e, que le comparse est un personnage ,,engagé à la représentation et non à l'année, comme les autres figurants``.
B.− P. ext.
1. Personne ne jouant qu'un rôle très effacé dans une affaire, dans une société; caractère falot. Humble, obscur, simple comparse. Un peuple d'employés, de comparses (A. Daudet, Tartarin sur les Alpes,1885, p. 91).Comparse de toutes les révolutions littéraires (Arts et litt. dans la société contemp.,1936, p. 5001):
2. L'homme « de trop » est défini par ce seul surnom. C'est un de ces comparses éternels qui ne seront jamais assez forts pour imposer leur volonté même dans les plus humbles événements; il passe à côté de toutes choses sans rien faire que mettre au jour une insuffisance initiale et irrémissible... P. Bourget, Nouv. Essais de psychol. contemp.,1885, p. 225.
Spéc. Complice ne jouant généralement qu'un rôle secondaire :
3. Les principaux coupables eurent les yeux crevés, à la manière byzantine; aux comparses on coupa simplement le nez, les mains ou les pieds, ... Grousset, L'Épopée des croisades,1939, p. 58.
2. Rare. [Désigne une chose personnifiée] Ce qui intervient à titre d'auxiliaire. L'ethnographie s'est bornée jusque-là à être une simple comparse des autres sciences (Hist. de la sc.,1957, p. 1449).
Rem. Ds la docum., le mot est gén. du genre masc. quand il désigne une pers.; il prend le genre du mot auquel il se rapporte quand il désigne une chose (cf. supra).
Prononc. et Orth. : [kɔ ̃paʀs]. Ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. Subst. fém. 1669 « action de figurer dans un carrousel » (Ménétrier, Traité des tournois, p. 204 ds DG), réputé vieux dep. 1845 (Besch.); p. ext. au plur. 1740-55 « ceux qui figurent dans un carrousel » (Saint-Simon, XVIII, 332 ds DG); 2. subst. masc. et fém. 1798 « personnage muet figurant dans une pièce de théâtre » (Ac.); d'où 1832 fig. (Musset ds Revue des Deux-Mondes, 14 nov., p. 490). Empr. à l'ital. comparsa, d'abord « apparition » (dep. fin xvie-début xviies., Bonciani ds Batt.), aux sens 1 dep. 2emoitié du xviies. (Magalotti ds Tomm.-Bell.) et 2 dep. 1681 (Baldinucci ds Batt.), part. passé fém. substantivé de comparire (lat. vulg. *comparire, class. comparēre, a. fr. comparoir, s.v. comparaître). Fréq. abs. littér. : 107. Bbg. Boulan 1934, p. 27. − Hope 1971, p. 281. − Mat. Louis-Philippe 1951, p. 145. − Monnot (R.). Dat. nouv. Fr. mod. 1952, t. 20, p. 224.