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COMMERÇANT, ANTE, adj. et subst.
I.− Adjectif
A.− Qui s'adonne ou est voué au commerce.
1. Vx. [En parlant d'une activité] Synon. usuel commercial.Je poursuis ici ma carrière commerçante (Stendhal, Correspondance,t. 1, 1800-42, p. 224).
2. [En parlant d'un ensemble de pers. et, en partic. d'une classe soc.] Bourgeoisie, nation, population commerçante. C'est (...) une Grèce aisée, commerçante, spirituelle (Barrès, Mes cahiers,t. 10, 1913-14, p. 336):
1. Son séjour [du Schah] à Paris a eu, sur la classe commerçante, boutiquière et ouvrière, une influence monarchique... Flaubert, Correspondance,1873, p. 39.
3. [En parlant d'un lieu] Ville commerçante.
En partic. Où il y a de nombreux commerces. Rue commerçante. Le quartier commerçant de la ville (Malraux, Les Conquérants,1928, p. 57).
B.− [En parlant d'une pers.] Qui a le sens, le don du commerce :
2. − Vial, vends-le-moi! Il fit « non », de la tête. − Vial, es-tu commerçant, oui ou non? Colette, La Naissance du jour,1928, p. 28.
Au fig. et p. plaisant. :
3. Penchée, afin d'ouvrir son décolleté, son regard pudibond et égrillard conviait le mien à la découverte de sa spacieuse poitrine. Je ne l'aurais pas crue si commerçante... Vercel, Capitaine Conan,1934, p. 132.
II.− Subst., cour. Personne qui, par profession, achète et revend des marchandises en vue de faire un bénéfice. Brunet se demande ce qu'il peut faire dans le civil. Petit commerçant? Employé? (Sartre, La Mort dans l'âme,1949, p. 202):
4. Quand j'ai fait lire mon roman [le Grand Meaulnes] à Gallimard, pourquoi ne m'a-t-il pas dit ce qu'il pouvait m'en offrir (c'eût été d'un commerçant) − pourquoi ne m'a-t-il pas dit au moins ce qu'il en pensait (c'eût été d'un ami poli). Alain-Fournier, Correspondance[avec J. Rivière], 1913, p. 350.
SYNT. Gros, petit commerçant; commerçant honnête, rusé; commerçant en gros, en détail; métier de commerçant; s'établir commerçant.
Rem. Cf. la déf. en dr. commun ,,Personne physique ou morale qui exerce des actes de commerce et en fait sa profession habituelle`` (Cida 1973).
Prononc. et Orth. : [kɔmε ʀsɑ ̃], fém. [-ɑ ̃:t]. Ds Ac. 1740-1932. Étymol. et Hist. 1697 [d'apr. l'éd.; 1695 d'apr. Kuhn] subst. marchands et commerçants (Boisguillebert, Détail de la France, éd. E. Daire, p. 231); 1756 adj. (Abbé Loyer, La Noblesse commerçante, p. 45 : Sachons donc quels avantages l'Etat pourroit tirer d'une Noblesse commerçante?). Part. prés. adj. et subst. de commercer*. Fréq. abs. littér. : 763. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 106, b) 873; xxes. : a) 1 286, b) 1 059. Bbg. Cobban (A.). The Vocabulary of social history. Political science quarterly. 1956, t. 71, p. 13.