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COMMANDO1, subst. masc.
A.− [Dans les armées des Boers] Corps de troupe d'une centaine d'hommes :
1. La grande guerre était finie, la guerrilla avait commencé. (...) Dingley accompagnait la colonne du brigadier général Garland lancée à la poursuite des commandos boers. J. et J. Tharaud, Dingley, l'illustre écrivain,1906, p. 63.
B.− P. ext., ARM. Groupe de choc, autonome spécialement constitué et entraîné pour exécuter une (des) mission(s) dangereuse(s) sur un (des) objectif(s) déterminé(s). Des raids de commandos. Parachutages de miliciens de Darnand et de commandos ennemis dans diverses régions de la France (De Gaulle, Mémoires de guerre,1959, p. 144):
2. L'usine de production d'eau lourde norvégienne, (...) détruite (...) par un sabotage exécuté par des commandos parachutés et des patriotes norvégiens. Goldschmidt, L'Aventure atomique,1962, p. 49.
SYNT. Commandos français, britanniques, (de) parachutistes, opérations de commando, détachements de commandos et de parachutistes; constituer, former, instruire un commando; débarquer des commandos.
Rem. ,,L'Académie française a admis commando pour la prochaine édition de son dictionnaire, avec la définition : groupe de combattants chargé de mener seul une opération déterminée`` (Dupré 1972).
P. ext. Petit groupe d'intervention armé, dépendant le plus souvent d'une organisation politique, révolutionnaire, anarchiste, etc., pour le compte de laquelle il exécute des attentats, sabotages, enlèvements, détournements d'avions :
3. Bientôt les policiers s'épouvantent de trouver devant eux, au lieu de ces masses inertes qu'ils manipulent à leur gré, de véritables commandos. J. et J. Tharaud, La Vie et la mort de Déroulède,1914, p. 94.
Rem. Gilb. 1971 et Davau-Cohen 1972 enregistrent cet emploi : le premier cite notamment Le Monde du 8 sept. 1970 : Quatre avions commerciaux appartenant à quatre compagnies différentes, ont été détournés de leur destination par des commandos palestiniens.
P. méton. Membre d'un commando. On a vu des criminels ordinaires chercher à se faire passer pour des commandos politiques (G. Belorgey, Le Gouvernement et l'admin. de la France,1967, p. 51).
Rem. Gilb. 1971 enregistre également cet emploi.
Prononc. : [kɔmɑ ̃do]. Étymol. et Hist. A. 1902 « groupe de malfaiteurs » (Le Petit Parisien, 19 avr., p. 3); 1906 « corps de troupe dans l'armée Boer » commandos boers (J. et J. Tharaud, supra ex. 1). B. 1945 « groupe de choc constitué et entraîné pour exécuter des missions dangereuses » (Mauriac, Le Bâillon dénoué, 1945, p. 392). A prob. empr. à l'angl. commando attesté dep. 1824 au sens de « unité tactique de l'armée Boer [colons néerl. de l'Afrique du Sud] », ces unités constituant les cellules de l'armée Boer pendant la guerre contre l'expédition britannique [1899-1902] (dep. 1899 ds NED; cf. avec J. et J. Tharaud, loc. cit. : Kipling in Daily Express, 1900 ds NED). L'angl. est empr. à l'afrikaans qui l'est lui-même au port. comando « commandement », dér. de comandar, v. commander. B second empr. à l'angl. fait pendant la 2eGuerre mondiale au sens de « petite troupe de militaires entraînés en vue d'une mission précise et difficile ». Fréq. abs. littér. : 34. Bbg. Schmitt (R.). Aux Sources des métaph. Vie Lang. 1972, no248, p. 646.