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COKE, subst. masc.
Variété de charbon résultant de la distillation de la houille, utilisée dans le chauffage domestique et surtout dans l'industrie métallurgique. Feu, brasier, poussière de coke. Il faudra, l'hiver prochain, essayer quand même si le coke marche aussi bien que l'anthracite (G. Duhamel, Chronique des Pasquier,La Nuit de la Saint-Jean, 1935, p. 174)
SYNT. [industr.] Coke de gaz. Coke résiduel de la distillation de la houille pour la fabrication du gaz d'éclairage. Coke métallurgique. Variété de coke compact et lourd utilisé dans les hauts-fourneaux. Le coke métallurgique est plus dense que le coke de gaz (E. Saillard, Betterave et sucrerie de betterave, 1923, p. 339). Coke naturel. Coke résultant d'une combustion de houille dans un gisement à la suite d'accidents ou de phénomènes géologiques naturels. Synon. cokéite (cf. Lar. 20e, Quillet 1965). Semi-coke. Coke résultant d'une distillation incomplète de la houille. Synon. coalite (cf. E. Schneider, Le Charbon, son histoire, son destin, 1945, p. 312). Four à coke. Four dans lequel est opérée la transformation de la houille en coke :
Aucune aube ne blanchissait dans le ciel noir, les hauts fourneaux seuls flambaient, ainsi que les fours à coke, ensanglantant les ténèbres, sans en éclairer l'inconnu. Zola, Germinal,1885, p. 1142.
P. anal., INDUSTR. Coke de pétrole. Charbon résultant de la calcination du brai de pétrole. Les électrodes doivent être en coke de pétrole (L. Guillet, Traité de métallurgie générale,1923, p. 382).
Rem. On rencontre ds la docum. et ds quelques dict. récents (Pt Rob. et Lar. Lang. fr.) le verbe corresp. cokéfier dont cokéfaction et cokéfiable sont théoriquement les dér.; mais les rapports d'antériorité ne sont pas clairs (il a existé un cokification éphémère, R. Techn. ds Bonn., p. 32) et les subst. cokéfaction et cokerie sont seuls attestés comme des dér. bien stabilisés (cokéfier et cokéfiable sont plutôt des dér. de discours, toujours possibles par la libre initiative des usagers).
Prononc. et Orth. : [kɔk]. Ds Ac. 1835-1932. Homon. coq, coque. Var. angl. coak ds Ac. Compl. 1842 ainsi que ds Besch. 1845 et Lar. 19equi la donnent en plus de coke. Étymol. et Hist. 1758 coucke (De Tilly, Mémoire sur l'utilité du charbon minéral, 25-6 ds Quem.); av. 1769 coaks ce qui se prononce cokes (Jars [✝ 1769], Voyages métallurgiques, t. 1, 1774, p. 328); 1827 coke (Dufrenoy-Beaumont, Voy. Métallurg. en Anglet., p. 462 ds Bonn.). Angl. coke, coak, cowke, attesté dep. le xviies., répertorié à cette époque comme terme du nord de l'Angleterre (v. NED), et qui semble représenter une var. de l'angl. du Nord colke « cœur, partie centrale (d'un fruit, d'un objet) », d'orig. obscure. Fréq. abs. littér. : 62.
DÉR.
Cokier, subst. masc.Celui qui s'occupe de la fabrication du coke. Ouvrier cokier (Encyclop. pratique de l'éduc. en France,1960, p. 165). 1reattest. 1866 coketier (Lar. 19e), 1926 cokier (Pierreh.); de coke, suff. -(t)ier*.