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CHAUVE-SOURIS, subst. fém.
Petit mammifère de la famille des Chéiroptères ressemblant à une souris et volant grâce à des ailes membraneuses. La chauve-souris pipistrelle (Hugo, Le Rhin,1842, p. 161).D'énormes chauves-souris, justement nommées des renards volants (Verne, Les Enfants du Capitaine Grant,1868, p. 205):
1. Toute une armée d'énormes chauves-souris de lourdes et graves chauves-souris des Tropiques, de l'espèce dite vampire, suçaient mon sang, ... J. Lorrain, Monsieur de Phocas,1901, p. 205.
2. C'est la technique des sondages par ultra-sons qui a attiré l'attention sur l'exploration auditive des obstacles par des chauves-souris. Ruyer, La Cybernétique,1954, p. 20.
Rem. Jusqu'au début du xixes. la chauve-souris était souvent classée parmi les oiseaux. Oiseaux de proie, tels que la chauve-souris, le hibou, le grand-duc (Bernardin de Saint-Pierre, Harmonies de la nature, 1814, p. 268).
P. métaph. Une solitude absolue, où toutes les chauves-souris de l'ennui ne tardèrent pas à venir faire leur nid (Murger, Scènes de la vie de bohème,1851, p. 273).Les feuilles de platane, chauves-souris jaunes et dures, aux pointes acérées, crissantes (J. de La Varende, Amours,1944, p. 77):
3. Le bailli du Palais était une espèce de magistrat amphibie, une sorte de chauve-souris de l'ordre judiciaire, tenant à la fois du rat et de l'oiseau, du juge et du soldat. Hugo, Notre-Dame de Paris,1832, p. 52.
En appos. C'était un petit homme chauve-souris. Il voyait dans le noir, il voyait l'invisible (Barrès, La Colline inspirée,1913, p. 189).
[P. anal. de forme] MAR. Ferrure la plus élevée d'un gouvernail, s'étendant en forme d'ailes le long de l'étambot et sur le bordé avoisinant (d'apr. Gruss. 1952).
Rem. 1. Un ex. ds la docum. de souris chauve. L'aspect ténébreux des hauts portiques, où plane la souris chauve (Nerval, La Pandora, 1855, p. 735; cf. également J. de La Fontaine, Fables, II, 7). 2. Pour le sens en mar., la plupart des dict. enregistrent également la forme souris-chauve.
Prononc. et Orth. : [ʃovsuʀi]. Littré note : ,,l's se lie dans le parler soutenu``. Ds Ac. 1694-1932. Au plur. des chauves-souris. Ac. Compl. 1842 signale : ,,On dit également souris-chauve``; cf. aussi Besch. 1845 : ,,La Fontaine, forcé par la rime a dit souris-chauve en quoi, il n'est pas à imiter, même dans une fable``; cf. encore Littré pour souris chauve (sans trait d'union) dans la lang. d'oïl et pour souris-chaude en Bretagne. Étymol. et Hist. 1. xies. (Gloses de Raschi, éd. A. Darmesteter, Paris, 1909, p. 28 : Kalve soriç); 1180 (M. de France, Fables, 23, 9 ds T.-L. : La chalve suriz); fin xiies. (Audigier, 23, 9, ibid. : Chauves soriz); 2. 1831 p. anal. de forme, mar. (Will.). Orig. discutée. Prob. composé de chauve* et de souris* (REW3, no8101; FEW t. 12, p. 114; cf. calves sorices viiies., Klein-Labhardt, I, p. 196, 1640), bien que cette hyp. fasse difficulté du point de vue sém.; le wallon chawe-sori (Grandg.) et cauwesoris (fin xiiies. Sone ds Gdf. Compl.) est prob. formé à partir de cawa (chouette*) sōrice peut-être sur le modèle de chauve souris, les 2 types s'étant ultérieurement rencontrés, cf. chauve « choucas », Gloss. Abavus, éd. Roques, 5401; il est d'autre part peu probable que calves sorices soit dès le viiies. une altération du type *cawa sorice (Dauzat ds Fr. mod., t. 19, 1951, pp. 23-24; v. aussi Séguy, ibid., t. 18, 1950, pp. 273-276). Fréq. abs. littér. : 346. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 637, b) 674; xxes. : a) 473, b) 280. Bbg. Curiosités étymol. : n. d'animaux. Vie Lang. 1969, pp. 274-278. − Dauzat (A.). Notes étymol. : chauvesouris. Fr. mod. 1951, t. 19, pp. 23-24. − Eggenschwiler (E.). Die Namen der Fledermaus auf dem französischen und italienischen Sprachgebiet. Leipzig, 1933. − Guerlin de Guer (C.). Fr. chauve-souris. R. du Nord. 1946, t. 28, pp. 133-135. − Meier (H.). Z. rom. Philol. 1935, t. 55, pp. 381-384. − Sain. Sources t. 2 1972 [1925], p. 92; t. 3 1972 [1930], p. 537.