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CHAUDEMENT, adv.
A.− Avec une certaine température, de façon à avoir une certaine température. Chaudement vêtu; se tenir chaudement. Ce fin bourgeon blanc (...), qui est chaudement (...) protégé (...) d'une laine végétale (Péguy, Le Mystère des Saints Innocents,1912, p. 22).
Lang. parlée. Aller chaudement. Avoir chaud, souffrir de la chaleur. Comment allez-vous, monsieur Massart? − Chaudement, mon petit (Nizan, La Conspiration,1938, p. 234).
Fam. Bien, tranquillement, à l'abri. Vivre chaudement :
1. J'ai tenu parole à son pauvre petit mari, (...)! Elle a fait toutes les guerres de l'Empereur avec moi, et je l'ai toujours tirée d'affaire. Je la tenais toujours chaudement. Avec de la paille et une petite voiture, ce n'est jamais impossible. Vigny, Servitude et grandeur militaires,1835, p. 58.
B.− Au fig.
1. Avec des couleurs chaudes. Chaudement coloré. Feuillage chaudement roussi par l'automne (T. Gautier, Guide de l'amateur au Musée du Louvre,1872, p. 304).
2. [Domaine de la personnalité hum.]
a) Avec ardeur, affection, avec des sentiments de sympathie, d'amitié pour quelque chose ou quelqu'un. Féliciter, recommander, remercier chaudement. Nul n'aura comme moi si chaudement aimé La lumière des jours et la douceur des choses (A. de Noailles, Le Cœur innombrable,1901, p. 7).
Spéc., dans le domaine artistique ou littér.De manière expressive, de telle sorte qu'on sent l'ardeur, les sentiments de l'auteur. Les physionomies, tant il [Saint-Simon] en est plein, n'en ressortent que plus chaudement (Sainte-Beuve, Causeries du lundi,t. 3, 1851-62, p. 281).
b) Avec passion, animation allant parfois jusqu'à l'emportement, la violence. Défendre chaudement qqn; mener chaudement une affaire; prendre chaudement un parti. On en vint assez vite à discuter, et chaudement (F. Sarcey, Le Mot et la chose,1862, p. 192).
3. [Avec une valeur ou une nuance partic.]
a) [Avec une valeur intensive] Au sérieux, fortement :
2. Quand vous recevrez cette lettre, vous n'aurez plus de mari! Oh! ne prenez pas trop chaudement l'alarme; (...); c'est-à-dire que je serai sur une des trente ou quarante routes qui conduisent hors de France. A. Dumas Père, Le Comte de Monte-Cristo,t. 2, 1846, p. 624.
b) [Avec une nuance temp.] Vite, rapidement. Monsieur, êtes-vous un homme?... alors enlevez-moi et chaudement! (E. Labiche, Si jamais je te pince!,1856, III, 14, p. 340).
Prononc. et Orth. : [ʃodmɑ ̃]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1172-74 (G. de Pont-Ste-Maxence, éd. E. Walberg, 5793 : chaudement se vesteit); 2. p. ext. 1380-88 « avec ardeur » (J. Le Fèvre, Chron., I, 230 ds Gdf. Compl.); 3. 1544 « promptement, immédiatement » (Amadis, V, 44 ds Hug.). Dér. de chaud, chaude*; suff. -ment2*. Fréq. abs. littér. : 189. Bbg. Gottsch. Redens. 1930, p. 134. − Rog. 1965, p. 119, 178, 230.