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CHAT-HUANT, subst. masc.
Oiseau de proie de la famille des Nocturnes dont l'apparence ou le cri rappelle quelque peu le chat. Synon. hulotte, hibou moyen-duc.Un chat-huant miaulait, une buse criait (Pourrat, Gaspard des Montagnes,Le Château des sept portes, 1922, p. 17):
La nuit est tout aussi terrible pour l'oiseau même en nos climats qui sembleraient moins dangereux. Que de monstres elle cache, que de chances effrayantes pour lui dans son obscurité! Ses ennemis nocturnes ont cela de commun, qu'ils arrivent sans faire aucun bruit. Le chat-huant vole d'une aile silencieuse, comme étoupée de ouate. La longue belette s'insinue au nid, sans frôler une feuille. Michelet, L'Oiseau,1856, p. 130.
P. métaph. [Appliqué à une pers.] Il n'y a donc que moi, mon pauvre chat-huant, qui sois accoutumée à ton bec et à tes griffes! (G. Sand, Les Maîtres sonneurs,1853, p. 244).
Prononc. et Orth. : [ʃaɥ ɑ ̃]. Diérèse pour la finale ds Fér. 1768, Fér. Crit. t. 1 1787, Land. 1834, Gattel 1841, Nod. 1844, Besch. 1845, Littré et aussi Lar. Lang. fr. La majorité des dict. signale que h est aspiré même au plur. (cf. Pt Lar. 1968); à ce sujet cf. la rem. ds Littré : ,,Au plur. comme au sing. du temps de Palsgrave au xvies. on aspirait l'h, l'Académie dit encore qu'on l'aspire; mais la prononc. la plus ordinaire ne tient pas compte de cette h.`` Les dict. de toute façon font pour h aspiré une simple rem. mais ne transcrivent pas l'aspiration. Noter que pour la finale Passy 1914 admet également la prononc. -wã-. Au plur. on écrit des chats-huants. Le mot est attesté ds Ac. 1694 et 1718 s.v. Chat-huan; ds Ac. 1740-1932 sous la forme moderne. Étymol. et Hist. 1269-78 chahuan (Jean de Meun, Rose, éd. F. Lecoy, 5945); fin xives. chat huant (Marc. [ms. Venise Bibl. Marciana], app. fr. XXIII, fo109bds Gdf. Compl.); 1611 chat-huant (Cotgr.). Altération d'apr. chat1* et huant (part. prés. de huer*) du judéo-fr. javan « hibou » (xies., Raschi, Gloses, éd. A. Darmesteter et D.-S. Blondheim, t. 1, no600), a. fr. choan 1180-1200 (Alex. de Paris, Alexandre, éd. Eliott Monographs, t. 2, branche III, 1265), lui-même issu du b. lat. cavannus (ves. ds TLL s.v., 624, 6) d'orig. gauloise. Fréq. abs. littér. : 47. Bbg. Dauzat Ling. fr. 1946, p. 223. − Lew. 1960, p. 114. − Sain. Sources t. 2 1972 [1925], p. 339.