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CHAMPÊTRE, adj.
A.− Qui se rapporte ou appartient aux champs, à la campagne. Les travaux champêtres.
1. ADMIN. Garde champêtre. Agent chargé de la garde et de la surveillance des campagnes. Le garde champêtre dressa procès verbal :
1. Vernyct aperçut, au moyen de sa marine, le maire en écharpe, et le juge de paix en costume, déboucher par l'allée, suivis du garde-champêtre et du greffier. Balzac, Annette et le criminel,t. 3, 1824, p. 103.
2. MYTHOL. Dieux, divinités champêtres. Celles qui présidaient aux champs. Cette forêt d'Albunée où les rois du Latium consultoient des dieux champêtres (Chateaubriand, Les Martyrs,t. 3, 1810, p. 70).
3. Expr. fam., rare. C'est champêtre. C'est drôle, c'est ridicule (cf. M. Stéphane, Ceux du trimard, 1928, pp. 35-78).
B.− Qui a lieu, se trouve à la campagne; est empreint du caractère de charme, d'innocence, de santé, de frugalité, etc... propre à la campagne. Campagne (...) où l'on ne connaît que les travaux rustiques et les plaisirs champêtres (Jouy, L'Hermite de la Chaussée d'Antin,t. 1, 1811, p. 45):
2. Dans le lointain on entendoit les chants extraordinaires des raines, dont les unes imitant le mugissement du bœuf laboureur, les autres le tintement d'une cloche champêtre, rappeloient les scènes rustiques de l'Europe civilisée, au milieu des tableaux agrestes de l'Amérique sauvage. Chateaubriand, Les Natchez,1826, p. 393.
3. Leigh Hunt habitait près de Londres un faubourg encore niché dans les bois où les fumées des toits, les champs et les arbres formaient un charmant décor urbain et champêtre à la fois. Maurois, Ariel ou la Vie de Shelley,1923, p. 224.
4. Nous dresserons une tente pour les artistes dans l'allée des tilleuls. Et le soir, bal champêtre, des lanternes vénitiennes, peut-être un feu d'artifice. G. Duhamel, Chronique des Pasquier,Le Désert de Bièvres, 1937, p. 164.
SYNT. Fête, goûter, habitation, lieu, repas, solitude, vie champêtre; fleurs champêtres. [Domaine des B.-A.] Poésie champêtre, romans champêtres de G. Sand; flûte, musique champêtre, instruments champêtres. La tendre, champêtre et candide sonate (Proust, La Prisonnière, 1922, p. 250). Scènes, tableaux champêtres.
Rem. gén. Sur agreste/champêtre, cf. agreste styl. Rustique implique l'idée de la plus grande simplicité, voire d'une simplicité fruste. ,,Rural désigne simplement, sans autre caractéristique, ce qui se rapporte à la vie des champs (...). Bucolique et pastoral sont des synonymes littéraires de champêtre`` (Bailly 1946).
Prononc. et Orth. : [ʃ ɑ ̃pε:tʀ ̥]. Ds Ac. 1694 et 1718 sous l'anc. forme champestre; ds Ac. 1740-1932. Étymol. et Hist. 1. xies. aveir champestre « biens consistant en champs » (Loi de G. Le Conquérant, Paris, éd. J.-E. Matzke, 1899, p. 14); 1819-20 garde-champètre (Courier, Pamphlets pol., Lettres au rédacteur du « Censeur », p. 11); 2. 1262-68 « qui habite ou vit à la campagne » [ici « sauvage »] oies champestres (Brunet Latin, Trésor, éd. Chabaille, 205 ds T-L); 1339-48 souris champestre (Avionnet, XII ds Isopets, éd. J. Bastin, t. 2, p. 219); 3. a) 1544 mythol. dieux champestres « qui président aux biens de la terre » (L'Arcadie de Samnazar, trad. I. Martin, 9 rods R. Ét. rab., t. 9, p. 303); b) 1567 « qui a pour cadre la campagne » vie champestre (Amyot, Arist. et Caton, 2 ds Littré); 1809 (Constant, Wallstein, p. XXIV); c) 1690 « qui évoque la campagne » airs champestres (Fur.). Du lat. campester, -tris, « de plaine », « qui se trouve, qui vit dans la plaine, dans la campagne ». Fréq. abs. littér. : 608. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 340, b) 809; xxes. : a) 932, b) 446. Bbg. Gir. t. 2, Nouv. Rem. 1834, p. 9. − Goug. Mots t. 1, 1962, pp. 60-66. − Sain. Lang. par. 1920, p. 366.