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CAPTIVITÉ, subst. fém.
État d'une personne privée de liberté pendant une période plus ou moins longue.
A.− [La privation de liberté a pour origine des raisons d'État, en partic. la guerre] Compagnons, récits de captivité. Les exils et les captivités de ce digne prêtre (Sainte-Beuve, Port-Royal,t. 5, 1859, p. 178).
SYNT. Années, mois de captivité; dure, longue captivité; délivrer de captivité; emmener, réduire en captivité. Congés de captivité (Ambrière, Les Grandes vacances, 1946, p. 152).
P. métaph. :
1. madame gervaise. − (...) Ainsi le corps et l'âme... ... entreront ensemble dans la vie éternelle. ... Ou tous les deux ensemble ils retomberont comme deux poignets liés Pour une captivité éternelle. Péguy, Le Porche du mystère de la 2evertu,1911, p. 581.
2. ... le conditionnement imposé de l'esprit, quel qu'il soit, d'origine kantienne, ou déterministe, ou comtiste (...) procure très rapidement à l'esprit une sensation de pesanteur et de captivité... L. Daudet, Le Stupide XIXesiècle,1922, p. 162.
3. Car te tourmente l'espoir de rencontrer l'œuvre en chemin (...) et de ramener, en captivité, ton poème. Saint-Exupéry, Citadelle,1944, p. 882.
HIST. Captivité (de Babylone). Déportation et esclavage des Israélites en Assyrie et en Babylonie du viiieau viesiècle avant Jésus-Christ. Le livre de Daniel, que toute l'orthodoxie rapporte au temps de la captivité (Renan, Souvenirs d'enfance et de jeunesse,1883, p. 293).
B.− [La privation de liberté est le fait de circonstances particulières (travail, santé, etc.) qui retiennent une pers. dans un lieu où elle manque de liberté d'action, de mouvement] Captivité volontaire :
4. Il faut entrer dans la manufacture, quand elle est au travail, et l'on comprend que ce silence, cette captivité pendant de longues heures, commandent, à la sortie, (...) le bruit, les cris, le mouvement. Michelet, Le Peuple,1846, p. 83.
P. méton. Personne captive :
5. ... ils [des hommes d'esprit] ont eu la bonté de venir échanger quelques paroles avec ma glorieuse captivité enchaînée sur mes coussins de soie, comme un forçat sur son banc. Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 4, 1848, p. 381.
P. anal. [En parlant d'un animal, d'une fleur, d'un obj.] Emprisonnement dans des limites naturelles ou créées par l'homme. Les fleurs de nos serres ont consenti à vivre en captivité pour nous plaire (G. Sand, Nouvelles lettres d'un voyageur,1876, p. 46).
Prononc. et Orth. : [kaptivite]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. xiiies. (Version anglo-norm. de l'Apocalypse ds Romania, t. 25, p. 228 cité par Delboulle ds R. Hist. litt. Fr., t. 4, p. 293); 1690 fig. (Fur.). Empr. au lat. captivitas « état de celui qui est captif » attesté dep. Sénèque ds TLL s.v., 367, 6; a éliminé l'a. fr. chaitiveté « captivité » (xiies. ds Gdf.), de formation populaire. Fréq. abs. littér. : 619. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 146, b) 984; xxes. : a) 501, b) 825.