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CÉSURE, subst. fém.
A.− VERSIF., MÉTR.
1. [Dans la versif. fr.] Pause à l'intérieur d'un vers d'une certaine longueur, après une syllabe accentuée, généralement en accord avec le sens et la structure syntaxique de l'énoncé. Césure classique, médiale; césure mobile, variable :
1. ... la césure, obéissante et mobile, se déplaçait; et, bien qu'elle ne disparût jamais complétement après le premier hémistiche, elle ne faisait dans ce cas qu'y glisser en courant, (...) et s'en allait tomber et peser ailleurs, ... Sainte-Beuve, Tabl. hist. et crit. de la poésie fr. et du théâtre fr. au XVIes.,1828, p. 61.
2. [Dans la versif. gr. et lat.] Coupe consistant dans la coïncidence d'une fin de mot avec une certaine place dans le vers. Césure hephthémimère*. Il y a trois césures dans le premier vers de l'Énéide (Ac.1835-78).
B.− P. anal.
1. [P. ext. de l'idée de pause]
a) Repos suspensif marqué dans une phrase. On remarque, chez les jeunes enfants (...) des pauses, des césures gesticulaires des parents et des grands-parents (L. Daudet, Le Monde des images,1919, p. 134).
P. métaph. :
2. « ... Toujours il y eut (...) sur toutes grèves de ce monde, du même souffle proférée, la même vague proférant Une seule et longue phrase sans césure à jamais inintelligible... » Saint-John Perse, Exil,Poème numéro 3, 1942, p. 211.
b) MUS. Repos suspensif dans une phrase musicale, marqué par un silence (cf. M. Dupré, Traité d'improvisation à l'orgue, 1925, p. 10).
2. [P. ext. de l'idée de coupe] Coupure, séparation. La césure entre le connu et le non-connu n'a (...) rien d'objectif (Les Gds courants de la pensée mathématique,1948, p. 427).Des soufflets lisses chargés de supprimer les césures entre véhicules sont d'un entretien très onéreux (M. Bailleul, Notions de matériel roulant des ch. de fer,1951, p. 161).
Prononc. et Orth. : [sezy:ʀ]. Ds Ac. 1694-1798. Fér. Crit. t. 1 1787 propose d'écrire césûre. Étymol. et Hist. 1537 métr. (Marot, Œuvres, t. 241, P. Jannet ds R. Hist. litt. Fr., t. 6, p. 301); 1680 spéc. poésie ant. (Rich. : Cesure [...] silabe qui demeure apres un pié, à la fin d'un mot, dont elle semble être coupée pour servir de commencement au mot suivant). Empr. au lat. class. caesura « coupure » attesté comme terme de métrique dep. le ives. (Diomède ds TLL s.v., 115, 46). Fréq. abs. littér. : 58.
DÉR.
Césurer, verbe trans.,versif., mus. Marquer d'une césure. Le Carmen Apologeticum, écrit en 259, est un recueil d'instructions, tortillées en acrostiches, dans des hexamètres populaires, césurés selon le mode du vers héroique (Huysmans, À rebours,1884, p. 45).Le compositeur de la Valse du Muguet, homme de métier et d'expérience, a, grivoisement et habilement, césuré le dernier vers du refrain (Colette, La Vagabonde,1910, p. 93). 1reattest. 1884 supra; de césure, dés. -er. Fréq. abs. littér. : 1.