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BRÛLURE, subst. fém.
A.− Lésion affectant la peau, certains organes et muqueuses, due au contact du feu, du froid, d'une substance chimique caustique, d'une électrode, au rayonnement d'une source de chaleur, à l'irradiation d'éléments radioactifs, etc. :
1. ... j'ai failli avoir la main droite emportée par une brûlure et j'en conserve encore une large cicatrice rouge; ... Flaubert, Correspondance,1845, p. 159.
2. Sur son joli bras, si frais encore auprès de la main fanée, une brûlure enflait sa cloque d'eau. Colette, La Maison de Claudine,1922, p. 208.
3. Est-il vrai que, là-bas, le sable des plages fasse des brûlures aux pieds? Camus, Le Malentendu,1944, I, 1, p. 120.
SYNT. 1. (Selon le degré de gravité) brûlure au premier/ deuxième/troisième degré. 2. (Selon la nature de la cause) a) brûlure chimique, électrique; b) brûlure du soleil, de l'obus, de la cigarette. 3. (Selon l'endroit atteint) brûlure du pied, des joues, des yeux.
P. anal. Sensation semblable à celle que cause une brûlure. Brûlure d'estomac :
4. Lui, cloué de nouveau sur le trottoir, éprouvait une sensation intolérable de brûlure à l'estomac, attendant pour comprendre, maintenant. Des profils de bras et de jambes fuyaient; ... Zola, Nana,1880, p. 1279.
5. Par chance, elle n'avait pas faim. Non, pas le moindre appétit. Seulement cette brûlure aux joues et ce froid dans la poitrine, ce vide pesant et glacé dans le milieu de la poitrine. G. Duhamel, Chronique des Pasquier,Suzanne et les jeunes hommes, 1941, p. 277.
P. métaph. :
6. Ceux qui croient avoir péché parce qu'ils sont tentés confondent la flamme et la brûlure. Ils ne peuvent voir le feu qu'ils ne se croient réduits en cendres. Green, Journal,1941, p. 179.
7. Pourvu, Seigneur, que la bibliothèque municipale possède ce à quoi j'aspire, le baume qui calmera mes élancements, mes brûlures de curiosité. A. Arnoux, Rêverie d'un policier amateur,1945, p. 201.
Au fig. Blessure. Brûlure de jalousie, d'amour-propre.
B.− Détérioration causée à un objet ou à une substance par le feu ou la chaleur :
8. Mais le cabinet ne la satisfit pas; il lui parut commun et même un peu sale, avec son tapis que des bouts de cigarette avaient criblé de petites brûlures rondes, et ses tentures de soie bleue tachées de pommade, piquées par les éclaboussures du savon. Zola, La Curée,1872, p. 444.
9. Ce livre-là, mon grand-père le mettait deux fois la semaine dans sa serviette, il l'avait couvert de taches, de traits rouges, de brûlures et je le détestais : c'était Mérimée humilié. Sartre, Les Mots,1964, p. 52.
AGRIC. Altération produite sur l'écorce, les feuilles ou les jeunes bourgeons des arbres par le soleil ou la gelée.
P. anal. Maladie affectant les céréales.
MÉTALL. ,,Oxydation et commencement de fusion subis par une pièce d'acier trop fortement chauffée et la rendant impropre au forgeage`` (Duval 1959) :
10. ... elles [les incrustations] peuvent déterminer la brûlure, puis la rupture du métal et par suite l'explosion de la chaudière. L. Ser., Traité de phys. industr.,t. 2, 1890, p. 237.
PRONONC. : [bʀyly:ʀ]. [yˑ] mi-long dans Passy 1914. Pour une durée à la 1resyll. cf. aussi Fér. Crit. t. 1 1787, Land. 1834 et DG.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Ca 1220 brulëure « dommage causé par le feu ou un corps chaud » (G. de Coincy, Mir. Vierge, 285, 80 dans T.-L.); 1538 brusleure (R. Estienne, Dictionarium Latinogallicum); 2. a) 1539 « action d'échauffer, de dessécher par un excès de chaleur » (Est.); b) 1561 bruslure du cœur « état de l'âme brûlée par les passions » (Calvin dans FEW t. 14, p. 78b, s.v. ustulare). Dér. de brûler*; suff. -ure*.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 370. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 159, b) 547; xxes. : a) 657, b) 748.
BBG. − Gottsch. Redens. 1930, p. 241.