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BOUTEILLON, BOUTHÉON, subst. masc.
TECHN. MILIT. Marmite métallique aplatie et cintrée dont le couvercle peut servir d'assiette, utilisée par les soldats en campagne ou en manœuvre depuis la Première Guerre Mondiale, puis par les campeurs (scouts etc.) :
1. ... les claquements de leurs balles [des Allemands] cinglent (...) comme d'une mince lanière méchante. Les cuistots sans hâte, rassemblent (...) les bouthéons... Genevoix, Nuits de guerre,1917, p. 11.
Rem. 1. Pour la graphie bouteillon (cf. Barbusse, Le Feu, 1916, p. 28 : Paradis a soulevé les couvercles des bouteillons et inspecté les récipients). 2. Attesté dans Lar. 20e, Rob., Lar. encyclop., Quillet 1965 et Lar. Lang. fr.
Arg. [P. réf. à la marmite dont le couvercle cache la médiocre réalité] Fausse nouvelle qui circulait dans les camps de prisonniers pendant la Seconde Guerre Mondiale, racontar. Le bouteillon est par essence insaisissable en sa genèse (Ambrière, Les Grandes vacances,1946, p. 67):
2. Il va tranquillement se joindre à la foule qui se presse contre la porte; il reste une chance que ce ne soit qu'un bouthéon comme les autres, (...). Il lit de loin, par-dessus les têtes : « Le commandant du camp autorise les prisonniers à recevoir les visites de leurs familles » ... Sartre, La Mort dans l'âme,1949, p. 253.
Rem. Attesté dans Quillet 1965, Lar. Lang. fr. et dans qq. textes littéraires.
PRONONC. ET ORTH. − Bouteillon [butεjɔ ̃] est, d'apr. Rob., Lar. encyclop., Quillet 1965, une ,,altération du nom de l'inventeur, l'intendant Bouthéon``. Cf. aussi dans Rob. Suppl. 1970 une forme boutéon.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1917, supra ex. 1. D'apr. Esn. Poilu, s.v. bouteillon (du nom de Bouthéon, intendant militaire, inventeur de cet ustensile); réinterprétation étymol. sous l'infl. paron. de bouteille, avec un suff. -on* qu'on rencontre dans le pop. litron « litre ».
STAT. − Fréq. abs. littér. Bouteillon : 33. Bouthéon : 2.
BBG. − Dauzat Ling. fr. 1946, p. 255. − Mellot (J.). Riz-Pain-Sel. Vie Lang. 1957, p. 574. − Robert (I.). De l'Infarctus au fromage, ou Savons-nous lire? Déf. Lang. fr. 1967, no39, p. 14.