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BOUFFISSURE, subst. fém.
A.− État de ce qui est bouffi.
1. Gonflement des chairs. Cf. bouffir* et bouffi* :
1. Le personnage fait parfois de vains efforts pour inscrire un monocle dans la bouffisure de ses paupières. G. Duhamel, Chronique des Pasquier,Les Maîtres, 1937, p. 67.
SYNT. Bouffissure de la face, des pommettes, des traits, du visage, des yeux.
Spéc., MÉD. Gonflement des tissus provoqué par une infection ou par des infiltrations séreuses ou adipeuses dans les cellules :
2. Les formes du pied disparaissaient dans une telle bouffissure, que la peau tout entière semblait près de se rompre, et elle était couverte d'ecchymoses occasionnées par la fameuse machine. Flaubert, Madame Bovary,t. 2, 1857, p. 16.
2. P. ext., le plus souvent au plur. Gonflement, poche, boursouflure. En huit jours, son visage changea, il lui vint des bouffissures sous les yeux (Montherlant, Les Célibataires,1934, p. 767).
3. P. anal. [Le compl. de nom désigne un obj. concr., extérieur à l'homme] Un immense soleil couleur d'or avec de grands rayons obliques et qui passent, entre les bouffissures des nuées (Flaubert, La Tentation de St Antoine,1856, p. 649).
B.− Au fig. Caractère de ce qui est bouffi.
1. [En parlant d'une pers. ou de son expr.] Vanité poussée à l'extrême, au point d'être ridicule. La vanité et la bouffissure des prétentions étant presque toujours en raison inverse du mérite (C. Desmoulins, Le Vieux Cordelier,1793-94, p. 122, note).
2. [En parlant d'une œuvre littér. ou artistique] Boursouflure du style, du langage. L'emphase, la bouffissure qui marque la plupart des monuments du XVIIesiècle (Michelet, Le Peuple,1846, p. 152).Synon. grandiloquence.
PRONONC. ET ORTH. : [bufisy:ʀ]. Fér. Crit. t. 1 1787 propose la graph. boufisûre avec un seul f et un accent circonflexe pour marquer la durée longue de [u] devant [ʀ].
ÉTYMOL. ET HIST. − 1582 (Liébault, Maladies des femmes, 15 dans Quem.); 1690 fig. « caractère de ce qui est ampoulé, enflure de l'expression et du style » (Fur.). Dér. du rad. du part. prés. de bouffir*; suff. -ure*.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 45.