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bout du doigt (manger du -) loc. verb. US. ALIM. "manger sans appétit" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1605 - «Il le mange [son repas] du bout du doigt, ma femme luy dict : "Mr, vous estes friand, il pleuvra le jour de voz nopces".» J. HéroardJourn., 1, 754-5 (Fayard) - P.R.
bête à manger de la choucroute sans boire loc. adj. plais.  INJURE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1875 - «Madame V... est bête à manger de la choucroute sans boire. Elle a deux enfants [...]. On la félicitait sur la bonne mine de l'aîné. Oh ! fitelle, cela n'a rien d'étonnant, c'est qu'il a pris du lait d'aînesse.» Le Journ. amusant, 14 août, 7c - G.S.
bête à manger du foin loc. nom. f. non conv.  INJURE - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1790 - «[...] ou la garde nationale et les Parisiens sont des jeanfoutres et des bettes à manger du foin, où ils doivent assommer ce gueux d'écrivassier [Marat] [...]» Journ. des Halles, numéro 4, 4-5 - P.E.
bête à manger du foin loc. nom. f. non conv. INJURE - DDL 19, 1790, Journ. des halles ; absent TLF.
• bête à foin
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1791 - «Tu calculois donc mal, foutue bête à foin 7e let. bougrement patriotique de la mère Duchêne, 3 - P.E.
bête à manger du foin (être -) loc. verb. non conv.  INJURE - GLLF, mil. 18e ; TLF, cit. Stendhal, 1836 ; L, DG, R, Lex.[75], PR[77], DELF, ø d.
1774 - «La balance des jugements et des réputations n'est plus rien ; il n'est plus de milieu ni dans la pensée ni dans l'expression ; [...] tout homme est admirable, excellent, délicieux, ou maussade à donner des vapeurs, ennuyeux à périr, bête à manger du foin [...]» GressetOeuvres, II, 321 (Didot) - P.E.
crevé (manger comme un -), crevée (manger comme une -) loc. verb. non conv.  US. ALIM.  "avec excès" - FEW (2, 1317b), 1798, Acad. ; L, ø d ; absent TLF.
1785 - «Il prévenait, et ce jour-là Aurore mangeait comme une crevée SadeLes 120 journées de Sodome, part. 1, t. 1, 205 (Coll. 10/18, 1975) - R.R.
cuisine-salle à manger loc. nom. f. HABITAT - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1934 - «Faisant suite à cette pièce, se trouve la cuisine-salle à manger, et, à droite, dans cette seconde pièce, existe une troisième pièce [...]» L. DaudetLa Police politique, 210 (Denoël et Steele) - G.S.
foies (se manger les -) loc. verb. non conv. AFFECT. "fig." - TLF, GR[85], ø d.
1841 - «MADAME CAMARET. Laisse-moi faire ; est-ce que vous entendez rien à cela ! Voyons, débarrassez-moi le plancher tous deux. Et dire que là-bas, chez M. Courtin, ils sont à se manger les foies, j'en suis sûre. CAMARET. Si nous leur envoyions un mot par un commissionnaire ?» H. MonnierScènes de la ville et de la campagne, II, 195 (Dumont) - P.E.
fromage (manger du -) loc. verb. non conv.  AFFECT.  "enrager" - FEW (3, 717b), 1808, D'Hautel ; L, 1814 ; absent TLF.
1790 - «Les aristocrates fument et mangent du fromage quand ils voyent tous les Parisiens [...] aller travailler au Champ de Mars [...]» Journ. des Halles, numéro 3, 7 - P.E.
1792 - Hébert, in G. WalterHébert et le Père Duchesne, 383 (Janin) - P.E.
1792-93 - «Louis Seize est en cage, / Qu'il mange, qu'il mange du fromage, / Comme un oiseau sauvage / Il faut le conserver [...]» LadréLa Trahison punie (Impr. de Gouriet) - P.E.
gamelle (manger à la -) loc. verb. ARG. MILIT. "manger à l'ordinaire" - TLF, cit. Sand, 1855 ; L, ø d ; GLLF, 20e 1740, in GR[85], correspond à être à la gamelle, t. mar.
1776 - «Les premiers, suivant l'esprit sage de l'institution, sont réputés de simples soldats, doivent en faire les fonctions, & manger ce qui s'appelle à la gamelle, c'est-à-dire entre eux, mais des mêmes vivres que l'équipage.» L'Observateur angl., IV, 13-14 (Adamson) - P.E.
1793 - «Mangeons à la gamelle, / Vive le son, vive le son ; / Mangeons à la gamelle, / Vive le son du canon.» F. PilletQuelques vers, dialogues, historiettes, couplets, 61 (Tutot) - P.E.
huître (gober / manger l'-) loc. verb. ÉROT. "pratiquer le cunnilingus" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1748 - «Comme je m'étais renversée sur le lit, pâmée de rire et sans forces, il fourrageait mes appas et cherchait à manger l'huître [...] Son instrument, après des efforts redoublés, est réduit à l'humiliante ressource de cracher au nez de l'huître qu'il ne peut gober J.-B. de Boyer d'Argens (?)Thérèse philosophe, 642 (Laffont, Coll. Bouquins) - P.R.
laisser : cela se laisse manger loc. phrast. non conv. US. ALIM. - L, GLLF, 1867 ; TLF, GR[85], ø d.
1807 - «Cela se laisse manger. Pour dire qu'une chose, sans être excellente, est fort agréable au goût.» [D'Hautel]Dict. du bas-langage, II, 106 (Slatkine) - P.E.
maigre (manger -) loc. verb. US. ALIM. - L, DG, ø d ; absent TLFfaire maigre : TLF, 1606, Nicot.
1797 - «Faire ou manger maigre ; s'abstenir de manger de la chair.» GattelDict. , (s.v. maigre)figure dans : Laveaux, 1828 ; Landais, 1834 ; Bescherelle, 1848 ; La Châtre, 1854.
av. 1798 - «Elle mangeait cependant maigre le vendredi, mais elle y trouvait son compte.» CasanovaUn Vénitien à Paris, part. 2, ch. 7, 228 (1960) - R.R.
manger v.tr. PHONÉT. - FEW (6/I, 164a ; rég.), 1723 ; absent TLF.
1565 - «Quand tu mangerois l'o, & l'u pour la nécessité de tes vers il n'y auroit point de mal [...] Toutesfois & quantes que la voyelle e est rencontrée d'une autre voyelle ou diftongue, elle est tousjours mangée, se perdant en la voyelle qui la suit [...]» Ronsard, Abrégé de l'art poétique fr., in RonsardOeuvres complètes, vol. 14, 19 (Didier, 1949) - J.S.
manger (gentille à -) loc. adj. VALEUR  "fig. : jolie" - ø t. lex. réf. ; absent TLF joli à manger : FEW (6/I, 163b), 1680 et 1867 ; TLF, 1835, Acad. ; L, ø d
1816 - «Je ne puis trop vous faire l'éloge de M/a/d/am/e la D/uche/sse de Berry [...] elle est tout ce qu'elle peut être de mieux dans sa figure sans être belle, dans son maintien sans être affectée [...] en un mot elle est gentille à manger Duchesse de Bourbon, let. à la Comtesse de Chastenay, Arch. nat., 46 AP3, dossier 2 - J.Hé.
manger (il faut - pour vivre et non pas vivre pour -) loc. prov. US. ALIM.  PROVERBE - L, DG, PR[77], cit. Molière [1668] ; R, ø d ; absent TLF.
1643 - «Tant y a qu' il faut manger pour vivre, et non pas vivre pour manger, et le mesme disoit que la continence du boire et du manger, estoit le fondement de bien sçavoir [...]» A. GantezL'Entretien des musiciens, 169 (Claudin) - P.E.
manger (ne plus - de soupe) loc. verb. non conv. SANTÉ "être mort" - ø t. lex. réf. ; absent TLF. - de pain : BEI, mil.17e
v. 1714 - «Ventrebleu, garde-t-en bien, me dit Nibal, si tu dis avoir un Pere Officier, tu ne mangeras plus de soupe ; car il croira que tu viens de la part de son fils, & il te fera pour toujours fermer la machoire.» MarivauxLe Télémaque travesti, 108 (Droz) - P.E.
manger (se - l'âme) loc. verb. non conv. AFFECT. "se faire du souci" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1790 - «Je me mange l'ame moi, quand je vois tout ça !» Jean Bart, n° 10, 5 - P.E.
1790 - «Ces bougres de puans nous menoient tous par la barbe, tant le Roi que la Nation. Je me serois, sacré canon, mangé l'ame toute vivante, quand je voyois une tapée de ganaches, nobles comme mes couilles, se faire appeller messeigneurs, aussi gros que le mont Ventour.» [Lemaire]Le Trou du cul du père Duchesne, 3 (Impr. de Chalon) - P.E.
manger (se - l'âme) loc. verb. non conv. RELAT. "se quereller" - TLF, 1835, Acad.
Corr.FEW (6/I, 163b) (1808, D'Hautel)
1807 - «Se manger l'âme ; ou le blanc des yeux. Pour, se quereller ; vivre en mauvaise intelligence ; se disputer sans cesse sur des riens.» [D'Hautel]Dict. du bas-langage, II, 106 (Slatkine) - P.E.
manger (se - le cul) loc. verb. non conv. AFFECT. "enrager ?" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1791 - «Non, foutre ! je me mange le cul à la vinaigrette, quand je les vois comme des bougres de capucins de carte, qui tombent tous à la queue leu leu, quand queuque mâtin souffle dessus.» Grande colère du père Duchesne contre l'aristocratie Broglie, in Le Véritable P. Duchesne f., 3 - P.E.
1792 - «[...] et il y a de foutus animaux de Parisiens, qui donnent dans le panneau ? Il y auroit sacre nom d'un dieu, là, de quoi se manger le cul [Le Père Duchêne de la rue Pavée], n° 6Le Comité autrichien déniché par le père Duchêne, 4 - P.E.
manger (se -) v.pron. PHONÉT. - FEW (6/I, 164a), Malherbe ; TLF, cit. Acad., 1835.
1565 - «Nous avons aussi une certaine caesure de la voyelle e, laquelle se mange toutes les fois qu'elle est rencontrée d'une autre voyelle ou diftongue [...]» Ronsard, Abrégé de l'art poétique fr., in RonsardOeuvres complètes, vol. 14, 8 (Didier, 1949) - J.S.
manger (se le -) loc. verb. non conv. ACT. OBJET "vaincre, corriger qqn" - DArg., 1983, Renaud ; absent TLF.
1895 - «Sors si t'as le courage ! - Chose, tiens-moi le paletot, je me le mange !... [...] C'est pas que j'avais peur, pourquoi tant qui z'étaient, je me les aurais mangés à coups de poings, coups de tête, coups de genoux et tout [...]» MusetteCagayous, pochades algériennes , 20 et 59 (Alger, impr. Mallebay) - P.E.
1898 - «Mécago ! si Embrouilloun et le Courro y me le sort pas des mains, je me le mange tout habillé !» MusetteCagayous antijuif, 124-5 (Alger, impr. Mallebay) - P.E.
1935 - «L'un d'eux a des rougeurs au sommet du front, des coups de tête qu'il a reçus [...] "Vouai, c'est un Arabe qui m'a cherché des chicanes. Je ne sais pas comment que je ne me l'ai pas mangé !" Hum, aux rougeurs, il me semble que c'est plutôt l'Arabe qui fut en passe de se le manger MontherlantIl y a encore des paradis, 67 (Soubiron) - P.E.
manger (se le -) loc. verb. non conv. "vaincre, corriger qqn" - DArg., 1983, Renaud ; absent TLF.
• se manger qqn
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
av. 1965 - «On commençait à se battre. Moi je me suis mangé un espèce [...] de blouson noir repenti qui n'a pas fait un pli, et Jacquot une espèce de conard qui faisait chier sa gonzesse.» Le Voyou libéré, n° 2, in Esprit, n° 336, mars 1965, 463 - P.E.
manger (être à -) loc. verb. VALEUR  "fig. : joli" - FEW (6/I, 163b), 1680 ; TLF, cit. Acad., 1835.
Compl.L (Mme de Sév.)
1679 - «Pauline est une personne admirable ; elle n'est pas si belle que la Beauté, mais elle a des manières : c'est une petite fille à manger Mme de SévignéLet., à M., Mme de Guitaut , 7 oct., II, 467 (Ed. Gérard-Gailly) - Nies.
manger : (si tu as faim) mange ton poing loc. phrast. non conv. US. ALIM. - DDL 19, 1820, Brazier et Mélesville ; absent TLF.
Au 20e :
1901 - «Y a jamais le sou, tu sais bien. Maman m'a répondu : "Arrange-toi avec ta soeur, tu nous coûtes assez d'argent, notre cochon est crevé de maladie et j'ai eu quinze francs de pharmacie le mois dernier pour ta petite soeur Julie ; tu sais qu'à la maison c'est misère et compagnie, et si tu as faim, mange ton poing."» Colette, Claudine à Paris, in ColetteOeuvres, 230 (Flammarion, 1960) - M.C.
manger : j'en mangerais sur la tête d'un teigneux loc. phrast. non conv. PHRASÉOL.  US. ALIM. "à propos d'un mets dont on est gourmand" - DFNC, cit. Heuzé, 1931 ; GLLF, 1964, Lar. ; absent TLF.
1875 - «Pendant quatre ou cinq ans, ma répugnance pour ces vers [palmistes] était telle que je n'ai pu y goûter. A partir du jour où, pour faire plaisir, j'en ai mis la moitié d'un dans ma bouche, j'en aurais mangé sur la tête d'un teigneux J.-A. PérayLe Chapelier pirate, 226 (Seghers) - P.R.
manger : mange ! interj. non conv. EXCLAM. "en réponse à un propos scatologique" - DFNC (s.v. merde), 19e ; absent TLF.
• mâche !
  - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
déb. 16e - «LE TIERS. Je voulsisse estre patriarche. LE SECOND. Et tu seras ung estront. LE PREMIER. Masche !» Sottie des sots ecclésiastiques, in E. DrozLe Recueil Trepperel, Les Sotties, 359 (Slatkine) - P.E.
v. 1610 - «Un jour il advint que ma mere-grand nous fist un conte de Robin mon oncle, qui chia à l'astre ; sa femme taste, pensant que ce fust paste, trouva que c'estoit merde ; masche Béroalde de VervilleLe Moyen de parvenir, 46 (CMMC) - P.E.
manger : mange ta main loc. phrast. US. ALIM. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1838 - «Quand il n'était pas grand, on lui avait dit : - Si tu as faim, mange une de tes mains X. Forneret, Un Pauvre honteux, in A. BretonAnthologie de l'humour noir, 129 (Livre de poche) - P.E.
manger : mange ton poing loc. phrast. US. ALIM. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1820 - «COCO, pleurant. Maman, j'ai encore faim. LAMECHE. Eh ! ben, l'Amour, mange ton poing, et garde l'autre pour demain. MANON. Allons, Coco, soyez sage, et ne pleurez pas ; ce pauvre petit canard, dame ! il n'a pas coutume d'être trimballé.... avec ça qu'il sort d'avoir la rougeole.» Brazier et MélesvilleLes Dieux à la Courtille, 17 (Fages) - P.E.
manger : on en mangerait loc. phrast. non conv. VALEUR - BEI, 1866, Delv. ; FEW (6/I, 163b), GLLF, 1873, Lar. ; TLF, GR[85], ø d.
1850 - «SAINT-GERMAIN [...] Où est ma pommade ? (Flairant un pot.) Violette !... c'est bien ça !... hum ! quel fumet !... on en mangerait... (Il emplit sa main de pommade et se beurre les cheveux. LabicheThéâtre, II, 40 (Garnier-Flammarion) - P.E.
manger : qu'as-tu/qu'a-t-il mangé ? loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. "pour une personne en colère" - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1579 - «ANASTASE. Voicy donc le soulas ! voicy donc le repos ! LUQUAIN. Croiriez-vous que tout ce tintamare ne me plaist point ? ANASTASE. Ah, pauvre Anastase ! Voicy donc le plaisir qu'esperois recevoir en ta vieillesse ! LUQUAIN. Que diable a mangé ce vieillard ? ANASTASE. Voicy le comble de mon malheur, hélas !» P. de Larivey, Les Escolliers, in Anc. théâtre fr., VI, 161 (Jannet) - P.E.
manger : quel diable avez-vous mangé ? loc. phrast. non conv. PHRASÉOL. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1587 - «Hé ! Monsieur, ne fumetis, respondit le Sr Rodolphe, quel diable avez vous mangé ? Je vous donneray tantost assez de passetemps ; vous estes si tres dedaigneux que, qui vous feroit present d'un pet au nez, vous ne voudriez esternuer.» Cholières, Les Après-dînées, in CholièresOeuvres, II, 194 (Jouaust) - P.E.
manger de ce pain-là (ne pas -) loc. verb. non conv.  RELAT.  "refuser" - TLF, 1866, Delv ; FEW (6, 162b), 1867, Delv. ; PR[67] (s.v. pain), ø d.
1840 - «Non, Monsieur, je ne mange pas de ce pain-là... j'en ai trop vu.» Rochefort et Carmouche, La Mère Saint-Martin, xiv, in Répertoire dram., IV (Henriot-Beck) - T.W.
manger des yeux (se -) loc. verb. ÉROT.  "fig." - FEW (6/I, 163b), 1690, Fur. ; absent TLF.manger qqn des yeux : FEW, GLLF, 1694, Acad. ; TLF, cit. Florian, 1792 ; L, DG, R, Lex.[75], PR[77], ø d
Au 19e- FEW, 1873, Lar.
1806 - «L' bon ménage qu' ça va faire ; / Ils s' mangeront des yeux. / Avant qu' l'an prochain expire, / Un marmot naîtra [...]» Dieulafoy, Francis, Désaugiers, DupatyUne Matinée du Pont-Neuf, 15 (Barba) - P.E.
manger la grenouille loc. verb. non conv.  ARGENT  "dilapider une somme" - TLF, 1842, E. de La Bédollière ; FEW, 1894 ; L, DG, ø d ; absent TLF.
*1846 - «-Est-ce vrai [...] que tu as [...] ruiné ta famille, surhypothéqué la maison de tes enfants et mangé la grenouille du gouvernement en Afrique avec la princesse ?» BalzacLa Cousine Bette, VI, 432 (Dijon, Pléiade, 1950)
*1873 - Lar. GDU
manger le diable et ses cornes loc. verb. non conv. US. ALIM. "pour signifier une grande faim" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1875 - «Tous les troupiers sont guéris [du mal de mer] et regrettent les rations perdues les trois premiers jours : ils mangeraient le diable et ses cornes J.-A. PérayLe Chapelier pirate, 183 (Seghers) - P.R.
manger le nez loc. verb. non conv.  RELAT.  "fig." - L, ø d.se manger le nez : TLF, 1857, Goncourt ; FEW (6/I, 163b), GLLF, 1867, Delv. ; DG, R, PR[77], ø d.
1859 - «Il /le cocodès/ aura de fausses gaietés et de fausses colères ; et, si vous lui répétez un innocent calembour, il vous menacera de vous manger le nez MonseletLe Musée secret de Paris, 129-30 (M. Lévy) - P.E.
manger sa main loc. verb. non conv. US. ALIM. "fig." - DDL 19 (mange ta main), 1838, Forneret ; absent TLF.
1789 - «Arrive qui piante ; quand je n'aurons plus rin de quoi mettre sous la dent, je mangerons noute main, et je garderai l'autre au lendemain.» Les Trois poissardes, 22 (s.l.n.d.) - P.E.
manger son pain en son sac loc. verb. CARACT.  "fig. : en cachette" - FEW (7, 545b), 1611, Cotgr. ; absent TLF.
1585 - «[...] qui n'entend filer et manier un procès [...], autre chose n'a aprins que manger son pain en son sac, mourir de faim prés le mestier.» N. du FailContes et discours d'Eutrapel, I, 12 (Ed. C. Hippeau, Paris, 1875) - F.N.
mots (manger ses -) loc. verb. EXPRESS. "prononcer incomplètement ou indistinctement" - FEW (6/I, 163b), GLLF, GR[85], 1669, Widerhold ; TLF, DEL, ø d.
1531 - «BALBVS balbi, m.g. Begue, qui ha la langue empeschee & menge ses mots, & en laisse.» R. EstienneDictionarium, 62 r° (Ex officina Roberti Stephani) - P.E.
pain (ne pas manger de ce - là) loc. verb. non conv. CARACT. "fig." - GR[85], 1840 ; TLF, 1866, Delv. ; FEW (6/I, 162b), GLLF, DELF, 1867, Delv. ; Lex.[79], ø d.
1792 - «[...] tout le monde me montreroit au doigt comme Royou et Durosoi, en disant, voyez vous ce vieux coquin qui a vendu son ame et sa patrie. Nenni, pas ça, je ne mange pas de ce pain là HébertLe Père Duchesne, n° 115, 7 (EDHIS) - P.E.
1793 - «Quand l'infâme Capet empâtoit, avec sa liste civile, tant de barbouilleurs affamés, il vouloit me faire un pont d'or pour endormir les Sans-Culottes et chanter ses louanges ; mais, foutre, le père Duchesne ne mange pas de ce pain là HébertLe Père Duchesne, n° 257, 3-4 - P.E.
1831 - «VICTORINE [...] je suis riche, j'ai de l'or, des diamants ; permettez-moi de vous offrir... MICHEL, avec dédain. Je vous remercie, madame ; on ne mange pas de ce pain-là dans ma famille.» Dumersan, Gabriel, DupeutyVictorine, 315b (Impr. Didot) - P.E.
1836 - «JOSEPH. Merci, madame... mais voyez-vous, ma soeur est ouvrière... elle n'est pas faite pour être domestique... nous ne mangeons pas de ce pain-là... notre père ne nous a pas élevés à ça... faut avoir un coeur fait exprès, et si cela vous convient... Mme DE MORIN. Mais quelle fierté !» Bayard et VanderburchLe Gamin de Paris, 26a (Magasin théâtral) - P.E.
porte-manger n.m. ÉCON. DOM. "récipient à plusieurs compartiments, muni d'un couvercle, dans lequel on emporte de la nourriture chaude" - FEW (9, 213a), 1836, Acad. Suppl. ; absent TLF.
• porte mangé
 - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1706 - «Une Esguerre un porte mangé Couver [...].» Québec, Archives nationales du Québec, Greffe de Florent de Lacetiere, 10 juill., 3 - TLFQ
porte-manger n.m. ÉCON. DOM. "récipient à plusieurs compartiments, muni d'un couvercle, dans lequel on emporte de la nourriture chaude" - FEW (9, 213a), 1836, Acad. Suppl. ; absent TLF.
• porte manger
 - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1717 - «Item un porte manger d'etein avec son Couvercle [...].» Québec, Archives nationales du Québec, Pièces judiciaires et notariales, acte n° 1571-44, 16 mars, 4 - TLFQ
pot (manger du pain au -) loc. verb. US. ALIM. "manger du pain trempé dans du bouillon" - ø t. lex. réf. ; absent TLF
1606 - «A neuf heures, desjuné : veult manger du pain au pot. Il luy en fust baillé ung petit sur une assiete remply de bouillon, et desjuna y prenant avec la queillere et de la main, gauchant, trempant du pain dans une vaisselle où il y avoit aussi du bouillon.» J. HéroardJourn., 1, 937 (Fayard) - P.R.
pouce (manger sur le -) loc. verb. non conv. US. ALIM. "manger peu et vite" - DELF, 1815, Acad. [sic] ; FEW (9, 132b), GLLF, GR[85], 1835, Acad. ; DG, Lex.[79], TLF, ø d.
• sous le pouce
  - L, cit. Legoarant ; absent TLF.
1803 - «[...] j'accoste mon homme et je lui propose un coup à boire ; il accepte : je me fais donner un cabinet et un morceau sous le pouce A.A. BeaufortL'Enfant du trou du souffleur, I, 143 (Lepetit) - P.E.
1813 - «MIOCHE. Il me semble pourtant, mon cher Maître, qu'un morceau sous le pouce ne vous ferait pas de tort ; car vous avez une figure longue et blême, qui fait peine à voir.» Désaugiers, Brazier, MerleMonsieur Croque-Mitaine, 16 (Barba) - P.E.
pouce (manger sur le -) loc. verb. non conv. US. ALIM. "manger peu et vite" - DELF, 1815, Acad. [sic] ; FEW (9, 132b), GLLF, GR[85], 1835, Acad. ; DG, Lex.[79], TLF, ø d.
1804 - «RICCO. Non pas. (à François.) Attends-moi. (à Dorothée.) Vous êtes ben cérémonieuse, je vas prendre un morceau sur le pouce avec lui, avant de dîner pour ne pas faire de dégats [...]» AudeLe Nouv. Ricco, 24 (Barba) - P.E.
1812 - «PAIN-SEC. Monsieur, je n'ai pas d'assiettes. BOUFFI. Pas d'assiettes, chez un traiteur. PAIN-SEC. Non, monsieur, mes pensionnaires ont la complaisance de manger sur le pouce Martainville et DumersanJean de Passy, 25 (Barba) - P.E.
salle à manger loc. nom. f. HABITAT "pièce dans laquelle on prend les repas" - FEW (17, 9b), GLLF, TLF, DHR, 1636, Monet.
1584 - «A ceste cause les chambres d'hyuer doiuent regarder l'Occident equinoctial, & celles de l'Esté doiuent regarder le Midy equinoctial. Et les sales à manger l'Esté, soient tournèes vers l'Orient d'hyuer.» J. Des CaurresOeuvres morales, 625 v° (De La Noue) - P.E.
sangs (se manger les -) loc. verb. non conv.  AFFECT. - FEW, TLF (cit.),1881, Maupassant.
1846 - «Monsieur le baron, ne vous mangez pas les sangs comme ça, reprit madame Olivier.» BalzacLa Cousine Bette, XII, 189 (SEB) - J.H.-P.W.
soupe à l'hysope (manger de la -) loc. verb. WW"fig." - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1612 - «Et quoy M.G. l'assemblee de Saumur a-elle fait comme la compagnie de Monsieur de Monpensier, s'en est-elle allee en fumee, qui dict-on qui a gasté le potage. Nous fera-elle manger de la souppe à l'hysoppe. Ne fera-elle point taster de la vache à Collas ?» Le Voy. de Me Guillaume en l'autre monde vers Henry le Grand, 54-55 (Paris) - P.E.
1622 - «[...] je vais visiter ma bonne amye, qui me fait manger de la soupe à l'hissope [...] et au bout de la carrière mon paillard escu, avec le : Jusqu'au revoir, Mathurine.» Les Essais de Mathurine, in Les Caquets de l'accouchée, 262 (Jannet) - P.E.
tente-salle à manger n.f. ALP. - ø t. lex. réf. ; absent TLF.
1911 - «Au Canada, on explore également et c'est le Club alpin canadien qui s'en charge en instituant, pour ses membres et ses candidats, des excursions dans les Montagnes Rocheuses. Ce sont de vrais villages de tentes qu'il faut dresser pour loger tous les membres de ces expéditions au nombre de 2 à 300 personnes, d'autant plus que les Canadiens ne se refusent aucun confort ; tentes-cuisines, tentes-salles à manger, tentes pour dames, rien n'y manque.» Echo des Alpes, numéro 6, 246 - C.T.
vache enragée (manger de la -) loc. verb. non conv. CARACT. "fig. : avoir de l'expérience, avoir souffert" - FEW (14, 98b), GLLF, 1611, Cotgr. ; BEI, 1640, Oudin ; L, cit. Lesage ; DEL, déb.18e ; DArg., av. 1850, Balzac ; GR[85], cit. Mauriac.
Compl.TLF (mêmes réf., ø texte)
v. 1610 - «Hé, gay, gardez-vous en : mon pere, qui avoit mangé de la vache enragée, et estoit delié comme soye fendue en deux, avoit faict mestre au front de la porte de sa maison : Chassez au loin ces prestres et ces moines, / Et ne donnez entrée à ces chanoines.» Béroalde de VervilleLe Moyen de parvenir, 126 (CMMC) - P.E.