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BELOTE, subst. fém.
A.− JEUX. Jeu de cartes populaire réunissant deux, trois ou quatre personnes, fait de combinaisons et de levées à partir de trente-deux cartes. Faire une (partie de) belote à deux, à trois, à quatre; joueurs de belote; arg. et fam., se taper une belote :
1. Tu as fait une scène à maman parce que je jouais tous les soirs avec elle à la belote. georges. − Un garçon qui se respecte a autre chose à faire qu'à jouer à la belote. Gillou. − Faire quoi? Oui, tu voudrais que je fasse du sport. Le sport, c'est bien. Mais la belote, c'est mal. Pourquoi? Montherlant, Fils de personne,1943, III, 1, p. 313.
Rem. Attesté dans les dict. gén. à partir de Lar. 20e, et dans Sandry-Carr. 1963 avec la mention ,,issu du milieu``.
SYNT. a) Verbe + belote : suggérer une belote, jouer qqc. à la belote, se livrer à des assauts de belote; concours de belote. b) Belote + adj. belote ordinaire à quatre (en deux camps de deux personnes), belote découverte, belote bridgée (avec la pratique du sans atout, du contre ou du sur contre, comme au bridge).
Spéc. Belote et rebelote. Figure constituée par la présence du roi et de la dame d'atout dans la main d'un joueur. Au moment de poser le roi, le joueur annonce « belote », et lorsqu'il abattra la dame, il dira « rebelote ». Il obtiendra alors, vingt points (d'apr. Alleau 1964).
B.− Expr. métaph. ou fig.
1. Jouer une belote. Accomplir, mener une action; adopter une ligne de conduite :
2. [Porken à Claude] − Voici à peu près ce qu'il [Grabot] me disait : « Te faire casser la gueule, tu t'en fous ou tu ne t'en fous pas. Je joue une belote que les autres ne jouent pas parce que, crever, ça leur fout la trouille. Pas à moi... » Malraux, La Voie royale,1930, p. 143.
2. [En parlant de combinaisons et transactions diplom. ou pol.] Partie de belote :
3. Les empires s'écroulent, les charniers sont combles, la face de la terre est renouvelée, mais les Français reprennent une partie de belote interrompue il y a cinq ans : ils rouvrent le procès de l'école libre. La subvention que lui accordait Vichy fournit un prétexte inespéré à ses vieux adversaires. Mauriac, Le Bâillon dénoué,1945, p. 496.
Rem. À comparer avec d'autres expr. fig. employées dans le domaine pol. et tirées du domaine des jeux échiquier politique, européen, partie de poker.
3. Arg. et fam. (Belote et) « rebelote »! Interjection lancée par quelqu'un lorsqu'il est obligé de répéter rapidement une action ou lorsque deux mêmes faits se succèdent. Synon. « on remet ça! » (supra spéc.).
PRONONC. ET ORTH. − 1. Forme phon. : [bəlɔt]. 2. Forme graph.Lar. 20e, Rob. et Dub. écrivent belote; Lar. encyclop. et Quillet 1965 admettent belote ou belotte (cf. aussi Ortho-vert 1966, p. 109 : ,,belote n.f. s'écrit aussi belotte``).
ÉTYMOL. ET HIST. − 1926 « jeu de cartes » (Giraudoux, Bella, p. 13 : où je lui apprenais les distractions de ma compagnie, la bourre, la belote, lui transmettant ma jeunesse sous forme de ces jeux). Orig. contestée; l'hyp. selon laquelle le jeu aurait été mis au point par un F. Belot ne semble pas assurée.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 24.
DÉR. 1.
Beloteur, subst. masc.Celui qui joue à la belote. Vous distribuez l'échiquier aux bridgeurs, aux beloteurs le jeu de dames. Et cependant ils vous aiment (Giraudoux, Cantique des Cantiques,1938, I, p. 16).Attesté dans Rob. Suppl. 1970, seul dict. à enregistrer le mot. 1reattest. 1938 (supra); dér. de belote, suff. -eur2*. Fréq. abs. littér. : 2.
2.
Belotter, Beloter, verbe intrans.Jouer à la belote (cf. Céline, Voyage au bout de la nuit, 1932, p. 183). 1reattest. 1932 (supra); dér. de belote, dés. -er. Fréq. abs. littér. : 1.