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BAOBAB, subst. masc.
BOT. Arbre de dimensions gigantesques (famille des malvacées), croissant dans les régions tropicales, dont les fruits ovoïdes comestibles sont connus sous le nom de pain de singe et dont les feuilles desséchées, pulvérisées constituent un aliment pour les indigènes. Synon. arbre de mille ans.Cf. également Bot., 1960, p. 582, 992, 1275 (encyclop. de la Pléiade) :
1. L'Afrique qui, en majeure partie, a perdu ses eaux, garde pour souvenir d'alors dans ses zones les mieux conservées cette herbe énorme et ventrue, arbre herbacé, le baobab. Michelet, L'Insecte,1857, p. 130.
2. ... plus loin c'était la campagne, avec des baobabs aux troncs faits comme des betteraves géantes, dans lesquelles un enfant aurait planté des branches pour s'amuser : le baobab, un arbre nègre! Gros, bête, ventru comme un nègre riche! Mille, Barnavaux et quelques femmes,1908, p. 31.
3. ... brusquement le Petit Prince m'interrogea, comme pris d'un doute grave : − C'est bien vrai, n'est-ce pas, que les moutons mangent les arbustes? − Oui. C'est vrai. − Ah! je suis content. Je ne compris pas pourquoi il était si important que les moutons mangeassent les arbustes. Mais le Petit Prince ajouta : − par conséquent ils mangent aussi les baobabs? Je fis remarquer au Petit Prince que les baobabs ne sont pas des arbustes, mais des arbres grands comme des églises et que, si même il emportait avec lui tout un troupeau d'éléphants, ce troupeau ne viendrait pas à bout d'un seul baobab. L'idée du troupeau d'éléphants fit rire le Petit Prince : − Il faudrait les mettre les uns sur les autres... Mais il remarqua avec sagesse : − Les baobabs, avant de grandir, ça commence par être petit. Saint-Exupéry, Le Petit Prince,1943, p. 424.
Prononc. et Orth. : [baɔbab]. Buben 1935, p. 169, § 192 : ,,À l'exception du mot plomb (...) et de ses composés aplomb, surplomb (...), le b ne se trouve à la finale absolue que dans quelques mots étrangers récents où il se prononce toujours comme consonne sonore : nabab [nabab], baobab [baɔbab], snob [snɔb], club [klüb, klœb], tub [tœb]; de même dans les noms propres Jacob [žakɔb], Job [ž ɔb] ([ž] = [ʒ]) : qui étaient prononcés au xviiesiècle avec la consonne finale assourdie ou amuïe.`` Lar. 19esignale : ,,On écrit également baobad et boabad.`` Étymol. et Hist. 1. [1592 bahobab « fruit d'Afrique » (Prosper Alpino, De plantis Aegypti liber, Venise, ch. 27 dans R.-P. F.-J. Nicolas, Recherches sur la valeur sém. du mot Baobab dans Notes Africaines, juill. 1955, no67, p. 77 : Bahobab est fructus magnitudine mali citri cucurbitae similis, intus semina nigra, dura, extremis in unum semiarcum quasi inclinantibus)]; 1752 baobab (Trév.) − 1771, Trév.; 2. p. ext. 1757 bahobab « arbre immense de l'Afrique occidentale, qui porte un fruit dit pain-de-singe » (Adanson, Hist. Nat. du Sénégal, etc., Corresp. de l'Ac. Roy. des Sc., p. 54 dans König, p. 28); 1775 baobab (Valmont de Bomare, Dict. raisonné universel d'hist. nat., Paris, Brunot, s.v. Pain-de-singe). Empr. à l'ar. bū ḥibab « fruit aux nombreuses graines », étymon. satisfaisant des points de vue morphologique (bahobab, translitération la plus anc.), sém. et géogr. (1reattest. localisée en Égypte), hyp. de R.-P. F.-J. Nicolas, loc. cit. et L.-F. Flutre (v. bbg.). Fréq. abs. littér. : 65.
BBG. − Duch. 1967, § 11. − Flutre (L.-F.). Sur deux mots qui viennent d'Afrique. St. neophilol. 1956, t. 28, pp. 218-225. − König 1939, pp. 28-29. − Nicolas (F.). Rech. sur la valeur sém. du mot baobab. Notes africaines. 1955, no67, pp. 77-78.