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BALSAMIQUE, adj.
Qui produit, contient du baume ou qui caractérise, rappelle le baume (cf. baume1).
A.− BOT. Plantes balsamiques. Plantes qui sécrètent du baume (cf. baume1) ou exhalent une senteur agréable :
1. − Toi, aimer les fleurs, Flava, c'est de l'amour-propre! Aimes-tu les parfums? − Beaucoup. − Pour moi, je les aime follement! On dit que cela sied mal à un homme, que m'importe! Je n'en suis pas plus efféminé pour cela. Si je me laissais aller, je remplirais mon logis de plantes balsamiques, je me chargerais de senteurs comme une petite maîtresse. Quand je suis accablé, une branche de chèvre-feuille odorant est pour moi toute une consolation. P. Borel, Champavert,Champavert, le lycanthrope, 1833, p. 238.
P. ext.
1. [En parlant de l'odeur de ces plantes ou de l'air chargé par l'odeur de ces plantes] (Quasi-)synon. aromatique, embaumé, odoriférant :
2. Et, au-dessus de toutes ces odeurs, il y avait celles de la forêt, encore exaltées par la nuit et le matin qui venait, celles balsamique des sapins, âpre des genêts, chaude des chênes et des ormes... P. Vialar, Le Fusil à deux coups,1960, p. 276.
2. Domaine de la parfumerie.[En parlant d'une odeur, d'un produit] Propre au baume, parfumé avec du baume ou évoquant l'odeur du baume (cf. baume1) :
3. De six brûle-parfums disséminés dans la pièce montaient d'invisibles colonnes de fumée odorante. Les essences balsamiques de l'Arabie-Pétrée tissaient des trames ondoyantes où se prenaient mes sens dévergondés... Benoit, L'Atlantide,1919, p. 258.
B.− MÉD., PHARM., emploi adj. et subst. (Médicament) qui contient du baume ou possède les propriétés du baume (cf. baume1). Inhalations balsamiques :
4. À la période de déclin, ... les boissons alcalines et diurétiques font place à de nouveaux agents dont le rôle est de tarir, de « couper » l'écoulement : Balsamiquesacide benzoïque, cinnamique) : ... Hudelo ds F. Widal, G.-H. Roger, P.-J. Teissier, Nouv. traité de méd.,fasc. 1, 1926, p. 503.
P. anal. [En parlant d'un élément naturel] Qui guérit les maux physiques :
5. Au physique, cet air vierge et balsamique qui doit ranimer mes forces, raréfier mon sang, désenfumer ma tête fatiguée, me donner une faim insatiable, un repos sans rêves, ne produit point sur moi ces effets : je ne respire pas mieux, mon sang ne circule pas plus vite, ma tête n'est pas moins lourde au col de Balme qu'à Paris. Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 4, 1848, p. 125.
PARAD. (Quasi-)synon. bénéfique, bienfaisant, régénérateur, réparateur, restaurant, sain, salutaire.
Au fig. [En parlant d'une pers., de son environnement] Qui guérit les maux de l'âme :
6. ... l'aspect de la femme aimée a quelque chose de si balsamique pour le cœur, qu'il doit dissiper la douleur, les doutes, les chagrins... Balzac, Autre étude de femme,1842, p. 371.
7. (...) détendu, en quelque sorte, par cette atmosphère lénitive que dégageaient Carhaix et cette brave femme, au visage débile mais ouvert, aux yeux apitoyés et francs, Durtal se laissa vagabonder, loin de la ville. Il se disait, regardant cette pièce intime et ces bonnes gens : si l'on pouvait, en agençant cette chambre, s'installer ici, au-dessus de Paris, un séjour balsamique et douillet, un havre tiède. Alors, on pourrait mener seul, dans les nuages, là-haut, la réparante vie des solitudes et parfaire, pendant des années, son livre. Huysmans, Là-bas,t. 1, 1895, p. 58.
PARAD. (Quasi-)synon. adoucissant, apaisant, lénifiant, tranquillisant.
PRONONC. : [balzamik]. Land. 1834 transcrit : bale-ça-mike. À ce sujet, cf. balsamier.
ÉTYMOL. ET HIST. I.− Adj. 1516 « qui contient du baume » (Guill. Michel, Eglog. de Virgile, 15 ro, éd. 1540 dans R. Hist. litt. Fr., t. 4, p. 133 : Balsamiques liqueurs); 1636 « qui a des propriétés comparables à celles du baume » (Est. de Clave, Cours de chim., 33, ibid. : Quelques corps onctueux et balsamiques); av. 1751 air balsamique « air chargé du parfum des plantes » (Diderot, Sur les saisons ds Littré); 1708 fig. « qui calme, qui apaise » (Regnart, Légat., IV, 6, ibid.). II.− Subst. 1751 subst. masc. plur. pharm. (Encyclop.). Empr. au rad. du lat. balsamum (baume1*); suff. -ique*.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 51.