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AVERSE, subst. fém.
A.− MÉTÉOR. Précipitation subite, souvent de courte durée mais tombant avec abondance, sous forme de pluie, de grêle ou de neige. Averse brusque, forte, violente :
1. Le temps se fit beau tout à coup, entre deux averses. Michelet, Journal,1856, p. 314.
2. Le ciel s'était assombri. Une violente averse de pluie et de grêle se mit à tomber, et le tonnerre gronda au loin. R. Rolland, Jean-Christophe,La Révolte, 1907, p. 583.
SYNT. Sous l'averse; essuyer une averse; une averse s'abat, crève, survient.
Rem. Ac. 1798-1878, Guérin 1892 signalent ce mot comme familier.
P. ext. Ensemble de gouttes d'un liquide quelconque, tombant en grande quantité :
3. ... je te montrerai la jolie petite veuve que je dois épouser, (...) elle pleure des averses à la lecture de Goethe, ... Balzac, La Peau de chagrin,1831, p. 140.
P. anal. Ce qui tombe de haut en bas, à la manière d'une précipitation :
4. Le soleil pâle semblait une grande lampe d'argent, dont les rayons pleuvaient dans la Durance en une averse de clartés. Zola, Nouveaux contes à Ninon,1874, p. 229.
5. ... les hommes, de place en place, prenaient et jetaient en l'air le grain, (...) Et le blé retombait en pluie lourde, en averse qui sonnait sur le sol et, peu à peu, aux pieds de chaque homme, s'amoncelait. Pesquidoux, Le Livre de raison,1925, p. 52.
B.− Au fig. Ce qui est fourni, répandu en abondance; grande quantité :
6. C'est ainsi que, là-bas, on vit de chiens à loups, Et qu'il pleut jour et nuit des averses de coups. A. Pommier, Les Russes,1854, p. 26.
C.− Arg., lang. fam.
1. Ensemble de paroles déplacées, voire méchantes :
7. Il [Bosy] passa contre moi, comme sans me reconnaître, se campa en face de Wilde, et, d'une voix sifflante, méprisante, haineuse, lança d'une haleine quelques phrases dont je ne compris pas un mot; puis brusquement tourna les talons et sortit. Wilde avait essuyé l'averse sans rien répondre; mais il était devenu très pâle, ... Gide, Si le grain ne meurt,1924, p. 586.
2. ,,Mauvaise aventure`` (Ch.-L. Carabelli, [Lang. pop.]); ennui :
8. − Quelle surprise pour les autres qui croyaient le surprendre! Ah! Ah! Ah! Quelle mine ils ont dû faire en recevant cette averse! (...) − Oui, ça devait les étonner tout de même; ils ne s'attendaient pas à cette débâcle! Erckmann-Chatrian, Histoire d'un paysan,t. 1, 1870, p. 471.
3. [P. anal. avec de la dernière pluie] De la dernière averse. Tout récent, tout frais :
9. Aujourd'hui, les filets de l'actualité ne parviennent pas à retenir dans leurs mailles toutes les stars nées de la dernière averse, et le garçon qu'elles ont quitté, et celui qu'elles épouseront demain... Mauriac, Le Nouveau Bloc-notes,1961, p. 256.
PRONONC. : [avε ʀs].
ÉTYMOL. ET HIST. − Av. 1688 (La Quintinie, Instruction pour les jardins, Explication des termes du jardinage ds Dict. hist. Ac. fr. t. 4, p. 684 : Averse d'eau se dit d'une grande quantité d'eau de pluie survenue tout d'un coup par quelque orage). De la loc. pleuvoir à la verse, puis pleuvoir à verse (verse*).
STAT. − Fréq. abs. littér. : 650. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 139, b) 1 047; xxes. : a) 1 738, b) 1 038.
BBG. − Baulig 1956. − Chass. 1970. − Delc. t. 1 1926. − Forest. 1946. − George 1970. − Goug. Mots t. 1 1962, p. 51. − Métrol. 1969. − Rigaud (A.). De la pluie et du mauvais temps. Vie Lang. 1965, pp. 177-178.