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ARAGNE, subst. fém.
Vx. Synon. de araignée* :
Le soleil commença de luire, le jour de s'échauffer, les alouettes de monter. Les deux compagnons avançaient par les friches que les toiles d'aragne givraient entre les herbes folles. H. Pourrat, Gaspard des montagnes,À la belle bergère, 1925, p. 237.
P. ext., TECHNOL.
1. ,,Crochet en fer dont se servent les bouchers pour accrocher la viande. Primitivement ces crocs à plusieurs branches avaient la forme de pattes d'araignées.`` (L. Rigaud, Dict. de l'arg. mod., 1881, p. 13).
2. Suivant DG : ,,Crochet de fer à branches pour retirer les seaux d'un puits.`` Emploi signalé aussi par Littré, s.v. araignée.
PRONONC. ET ORTH. − 1. Forme phon. − Dernière transcription ds DG : à-ràñ', à-rèñ' (cf. aussi Land. 1834 et Littré). Gattel 1841 transcrit uniquement : a-règne. 2. Forme graph. − Rob. enregistre parallèlement : aragne ou araigne (cf. aussi Guérin 1892); Lar. encyclop. : aragne, araigne, areigne. Quillet 1965 réserve une vedette indépendante à aragne d'une part, à araigne d'autre part (cf. aussi Lar. 19eet Nouv. Lar. ill. ainsi que Littré). 3. Hist. − L'ensemble des dict. signale que les formes aragne, araigne ou areigne sont des formes arch. de araignée. Bourc. 1967, § 45 écrit à ce sujet : ,,Il faut observer que, dans les provinces de l'Est surtout, une finale latine comme -aněa avait abouti de bonne heure à [ε ɳ ə] (écrit -aigne, -eigne). Cette action du yod sur a accentué suivi de ɳ paraît bien s'être fait sentir même dans le français du Centre, mais sans y prévaloir. Il en est résulté toutefois certaines hésitations, surtout au xveet au xviesiècle, pour la langue littéraire : Malherbe faisait encore rimer compagne avec dédaigne, et il nous est resté les formes châtaigne (= castaněa) et araigne dans musaraigne, araignée, à côté de aragne (= araněa) employé par La Fontaine. Cf. aussi le nom propre de Montaigne, où l'orthographe a réagi sur la prononciation`` (cf. également Fouché t. 2 1958, pp. 347 et 387 et Thurot Prononc. t. 1 1881, p. 330). Pour de nombreuses var. du mot (aragne, araigne, araignie, airaigne, araignée, arignée, hérigne, etc.), cf. Thurot, ibid., p. 17.
ÉTYMOL. ET HIST. − Début xiies. iregne « araignée » (Moniage Guillaume, éd. W. Cloetta, 3207 ds T.-L. : Mout i avoit et wivres et tarentes, Serpens crestés et crapaus et iregnes, Si laide chartre n'ot dusqu'en Alemaigne); env. 1200 araingne « id. » St Jean Bouche d'Or, éd. A. Weber, 76, ibid. : Dïables en ot grant engaingne; Tot autresi comme l'araingne Devant le moske met le roi, L'empira et mist mal au roi Par une trop fause querele; dernier quart du xiiies. araigne « id. » (Adenet Le Roi, Enfances Ogier, éd. A. Scheler 5641, ibid. : Ne li valut hiaumes une chastaigne, Ne li haubers la toile d'une araigne); 1606 aragne « id. » (Trad. de Folengo, Merlin Coccaie, L. XXIII [II, 259] ds Hug. : Les portes estoient tousjours cadenacées ... Les aragnes y avoient tendu leurs toiles). Du lat. aranea, « toile d'araignée » (Plaute, Aul., 87 ds TLL s.v., 394, 28) puis « araignée » (Caton, 78, 49, ibid., 394, 52 : nec tenuem texens sublimis aranea telam in deserto Alli nomine opus faciat).
STAT. − Fréq. abs. littér. : 9.
BBG. − Baudr. Chasses 1834. − Gay t. 1 1967 [1887]. − Mots rares 1965.